Le jour où on m’a accouchée

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 03-10-2013

Je laisse le clavier pour cet article à ma chère et tendre Madeleine:

Aujourd’hui j’ai besoin d’écrire. De raconter ce moment de la rencontre avec Esaïe.

Comme beaucoup savent, nous avons préparé cette grossesse avec notre super sage femme en vue d’un accouchement à domicile.
Mais nous déménagions au moment du terme dans une région sans sage femme pratiquant les AAD. On espérait secrètement qu’elle vienne plus tôt juste une semaine ça nous aurait arrangé mais la demoiselle a été réglo et a voulu faire ses 9 mois complets.

La veille les contractions se faisait moins discrètes, on a donc décidé d’aller se promener au bord de l’Orne avec les 2 grands. Il était relativement tard et on a profité de la douceur de la soirée pour donner à manger aux canards. On a passé un super moment. On est rentré, les petits se sont couché et moi je n’ai pas tardé non plus. Vers 2h du matin Elijah nous a rejoints dans le lit comme depuis quelques nuits. Il est collé à moi ce n’est pas pratique pour dormir. Vers 4h du matin ce n’est pas Elijah qui me réveille mais de jolies petites contractions, je le sais, le travail a débuté. Elles sont toutes douces je les accueille comme une véritable libération. Je suis heureuse je reste dans ma bulle comme ça pendant environ 2h.

Vers 6h30 je me lève car elles commencent à être un peu dures à accueillir avec mon homme et mon fils dans le lit. Je décide de me prendre un bain car elles sont vraiment très bien marquée et toutes les 10 minutes environ. Mon bain est agréable. Brice vient me voir en me disant «  Je viens de réaliser ce que tu m’as dit, le travail a commencé, j’avais pas percuté, dès que j’ai compris je me suis levé ». Il m’aide à sortir de mon bain, j’enfile mon peignoir et on descend prendre notre petit dèj (qu’il va chercher à la boulangerie en face) L’église sonne , il est 7h. J’ai besoin d’un peu d’animation dans cette maison calme, je me mets la télé sur les clips. Il est 7h30 et je suis par terre à « danser » à chaque contractions qui commencent à piquer quand même. Brice appelle mes parents qui se mettent en route (ils ont 2h de route et en plus on les sort du lit les pauvres…). Les enfants sont dans le salon avec moi, je dis donc à Brice que si on va à la mater c’est maintenant car je ne pourrais plus bouger après car elles deviennent très raides et toutes les 6 minutes environ.

On embarque les 2 monstres dans la voiture, je monte difficilement. La route se passe relativement bien, les enfants ont compris pourquoi je chantonnais de temps en temps et surtout ils ont compris que c’était normal. On met 25 minutes pour aller à la mater (raison pour lesquelles nous avons choisi de nous y rendre plutôt que d’accoucher à la maison sans assistance).

Arrivée là-bas, j’attends bien 10 minutes que les sages femmes viennent me répondre. Brice reste avec les enfants en attendant Caro (qui prend le relais entre Brice et mes parents). Je patiente seule dans une salle il est 8h30. J’attends environ 15 minutes qui m’ont parues une éternité car les contractions deviennent anarchiques et vraiment intenables. La sage femme arrive, Brice avec elle.

Elle me parle de notre projet de naissance qu’elle ne pourrait pas le respecter en entier et d’autres trucs inutiles comme le fait qu’elle a besoin de la 3ème écho du bébé, celle que je n’ai pas faite…

Je souffre, je lance un regard à Brice qui comprend tout de suite qu’il doit prendre le relais avec la sage femme. Trop tard elle m’a stressé, je perds pied, à 2 ils mettent quelques minutes à me faire revenir à la raison car j’étais persuadée que c’était foutu je n’arriverais jamais à accoucher. La sage femme m’ausculte, je suis à 6. Et là je déprime. Je croyais que c’était « les salopes » comme les avaient si bien appelée Isa (les 30 dernières minutes de contractions qui font perdre espoir).

Elle m’envoie en salle de naissance en me disant que la salle nature est déjà prise, désolé, vous ne voulez pas de péri hein ?. Elle veut bien faire mais là j’ai juste besoin de calme et de mon mari. J’arrive à la salle de naissance bien difficilement au bras de Brice. Devant la porte j’ai une très grosse contraction qui me fait stopper net et l’auxiliaire de puériculture qui me presse pour pouvoir me mettre le monito. Elle insiste plusieurs fois. Brice l’envoie bouler gentiment (ça commence).

J’arrive sur le lit (table plutôt oui…) Je pose une fesse et une jambe, une grosse contraction et je crie ça pousse là ! « mais non madame vous n’ëtes qu’a 6 ! Installez vous bien pour que je vous mette le monito » Je répète « Je pousse », et là, la tête d’Esaie commence à sortir et perce la poche des eaux qui explose sur les sabots de l’auxiliaire…

La sage femme arrive en courant, ainsi que 2 autres personnes que je n’ai jamais vu. La sage femme crie sur l’aide soignante car elle n’a pas de gants sans latex. On me dit (je ne sais pas qui est cette personne, ni quel est son métier) «Je vous fais le synto nous sommes obligé c’est dans le protocole ».

Je lui crie « Non », elle m’attrape le bras (je rappelle que j’avais la tête d’Esaie qui était quasi sortie). Brice le lui répète et lui interdit de me toucher. Trop de stress, je reperds pied et me met à hurler mais vraiment hurler ! Brice me calme comme il peut, la petite sort en 2 poussées, on me la pose sur le ventre, je la regarde vite fait, regarde mon bras toujours tenu par cette personne, mon bras avait donc un joli pansement après une IVD de syntho.

Je remballe ma colère et câline ma fille, tout en parlant avec la sage femme. Je me délivre sans problème. Elle me recoud et nous laisse seuls, enfin. On profite d’un moment à 3, pendant 2h.

On peut se dire oh le bel accouchement, super ça a été rapide, la chance… Moi ce n’est que de la rancœur que je ressens. On m’a volé Mon instant, on m’a volé ce que j’attendais depuis 9 mois, on m’a volé mon premier regard avec ma fille, on m’a volé ce premier instant.

J’ai du mal à le digérer mais avec le temps je finirai par oublier. J’ai l’impression de ne pas avoir été respectée, que j’étais juste un numéro. Ça peut peut-être en choquer certains que je me sente mal « pour si peu », c’est pour ça que je n’ai pas parlé de mon ressenti, parce que je me disais on a eu de la chance quand même ça aurait pu être pire.

Mais est ce que je dois me réjouir car ça aurait pu être pire ? J’estime que dans ce moment là, si spécial, ça aurait pu mieux se passer, car rien n’obligeait médicalement tout ce stress et ces actes.

Donc oui, je n’ai plus honte de dire que oui je pleure quand je repense à ce jour là car il aurait pu être comme je le voulais, car on m’a volé mon moment magique, notre moment magique.

 

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4 allaitements foutus en 1 mois !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 01-10-2013

La micromorveuse a eu 1 mois il y a 2 jours … Et ouais déjà.

Pendant ce mois écoulé, on a rencontré 4 professionnels de santé qui auraient flingué notre allaitement si on avait pas eu les connaissances et les bonnes personnes à consulter (Les Seintes par exemple).

Ça aurait pu être dès le premier jour avec l’aide-soignante de l’Hôpital qui harcelait la Madeleine pour connaître l’heure et la durée de chaque tétée efficace, préconisant des tétées régulières tant dans la durée que dans la fréquence.
Il y a déjà de quoi vous décourager les mères un peu feignantes comme ma femme, si elles devaient chronométrer et noter chaque tétée (à raison d’une quinzaine par jour de durées variables), de plus les tétées régulières doivent laisser la place à l’allaitement à la demande selon les recommandations de l’OMS et de l’HAS (qui est française et ne fait pas de recommandations aux pays sous-développés entendons-nous bien sur ce point).
L’interruption des tétées (régularité de la durée des tétées rappelez-vous) étant fortement déconseillée, favorisant l’engorgement et donc les douleurs mammaires pouvant favoriser l’arrêt de l’allaitement.

Puis on a rencontré le Médecin Généraliste de notre village (qui détient la palme d’or puisqu’il a dit des conneries à chaque visite).
Il a fait un petit laïus à la Madeleine à sa première visite pour lui apprendre à allaiter (c’est vrai que comme c’est son 3ème enfant allaité, elle ne sait peut-être pas trop comment on fait) où il lui a expliqué qu’il allait falloir introduire le biberon au plus tôt pour l’habituer (à quoi, bonne question) pour pouvoir y introduire les légumes à partir de 4 mois (ah, bah voilà pourquoi).
Comme elle n’avait pas encore repris son poids de naissance (ce qui n’est pas alarmant en soi à J+6), il nous a conseillé d’aller à la PMI une semaine plus tard pour la repeser (il avait du flairer les patients chiants pour se priver d’une nouvelle consult à 28€ …)

Une semaine plus tard donc, nous sommes allés à la PMI, la micromorveuse avait commencé à reprendre du poids mais était encore en dessous de son poids de naissance (ce qui n’est pas alarmant en soi à J+13 sachant que tout les signes d’un bon allaitement étaient là : (nombre de selles, déglutition, fréquence des tétées, bébé repus et serein en fin de tétée, nombres de couches mouillées….)), elle nous a alors expliqué que la Madeleine allait devoir tirer son lait entre les tétées pour donner le biberon à la micromorveuse après ses tétées. Sachant que la micromorveuse était repue après chaque tétée, je ne vois pas trop l’intérêt, si ce n’est amener une confusion sein/tétine qui aurait eu raison à terme de cet allaitement.

Puis nous avons vu la puéricultrice de la PMI (pour l’infection du cordon de la micromorveuse) qui nous a conseillé d’arrêter les tétées au bout de 20 minutes pour limiter ses grosses régurgitations du matin et du soir (je ne vous rappelle pas les méfaits de l’interruption de la tétée, je pense que vous vous en rappelez).

Pour finir, hier, la Madeleine est allée voir le médecin pour des douleurs dans le sein, fièvre, état grippal. Le Médecin diagnostique une mastite, on est d’accord, ça colle avec les symptômes.
Et là, il nous recommande l’arrêt immédiat de l’allaitement, car le risque est trop grand pour la micromorveuse. Nan mais c’est quoi ce médecin ?
En cas de mastite les recommandations de la HAS sont les suivantes:
- La recherche des facteurs favorisants, l'observation d'une tétée et l'évaluation de la
pratique de l'allaitement ;
l'écoulement efficace du lait maternel par la poursuite de l'allaitement en optimisant le drainage du sein (tétées sans restriction de durée et de fréquence) et l’extraction du lait, surtout du côté atteint; il n’y a aucun risque pour un nourrisson sain. Si la tétée est trop douloureuse, l’expression du lait (manuelle ou avec un tire-lait) est indispensable.
Suspendre l’allaitement expose au développement d’un abcès du sein.

Donc voilà 5 consultations, 4 professionnels de santé, 4 facteurs négatifs pour l’allaitement.

Quand tout va bien, ça coule de source, mais quand on a des doutes, on se tourne vers les personnes qu’on pense les plus à même de nous aider: Personnel hospitalier, PMI, Médecin traitant … Quelle erreur …

Le mois est passé, j’ai rencontré 4 professionnels de santé à qui je vais envoyer les Recommandations de la Haute Autorité de Santé sur la mise en oeuvre et la poursuite de l’allaitement. 4 professionnels qui flinguent probablement chaque allaitement qu’ils croisent, qui désorientent probablement chaque mère qui les interroge et ça dans un périmètre de 20km.
Y a du boulot !

Pendant ce mois, je me suis rendu compte que la Leche League, les Seintes et le groupe FB des Mamans Maternantes de Seine-Maritime étaient de meilleur conseil en matière de Santé que les professionnels du domaine que j’ai rencontré sur cette période et les remercie pour leur écoute et leurs conseils.

PS: Ne parlons même pas du Morveux, qui à chacune de ces consultations, devait être impérativement sevré.

 

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Pas touche !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 28-09-2013

Aujourd’hui un article pour râler un peu, ça faisait longtemps … Au moins 2 jours …

Il y a un truc qui m’énerve et on m’a encore fait le coup il n’y a pas longtemps, c’est vouloir m’aider à mettre un des enfants en écharpe.
C’est sympa de vouloir aider hein, mais quand l’autre n’y connaît rien en portage, ça devient vite relou.

Genre je voulais mettre ma fille en double hamac, et vas-y que je te défais la vrille sur l’épaule, que je te tends l’ourlet intérieur du pan alors que c’est l’extérieur qu’il te faut, et vas-y que je te remonte le bébé, enlevant ainsi le morceau d’écharpe qui est sous ses fesses …
Accompagné bien sur d’un « C’est vraiment pas facile ».

Lâche cette écharpe bordel, j’aurais fini depuis 5 minutes si tu m’avais pas aidé !

Ça m’énerve presque autant que ces petits vieux (heureusement il n’y en a bientôt plus) qui caressent la tête de mon gosse dans l’écharpe, mais moins que ceux qui leur mettent des coups de coude ou d’épaule dans la tête quand on marche dans la rue, genre le trottoir est pas assez large pour 2, il faut que tu me frôles …

Ah y a des tacles qui se perdent, heureusement que je suis non-violent.

 

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Des regrets ?

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 27-09-2013

Bien souvent quand je dis aux gens que j’ai 3 enfants, la question qui suit est:

« – Mais t’as quel âge ?
– 29 ans bientôt 32 … Nan je déconne 26 ans pourquoi ?
– Mais t’as eu le premier à quel âge ?
– 23 ans …
– Mais t’as gâché ta jeunesse !
– Ah non je crois pas … J’ai déjà bien profité de ma jeunesse et puis avoir des enfants ne m’empêche pas de profiter, bien au contraire.
– Moi j’ai eu mon premier à 32 ans et je regrette, tu verras plus tard … »

Regretter ? Ah non ça ira merci.
Bon certes, quand ça fait 3 fois en une nuit que les 3 se mettent à pleurer en même temps, ouais je regrette de pas vivre en Arabie Saoudite pour avoir plusieurs femmes pour les laisser consoler les enfants mais sinon non ça va …

Moi je trouve ça bien d’avoir ses enfants tôt, on s’est pas trop habitué à la grande vie. 2 salaires, 1 F2 avec douche italienne et tous les week-ends en boîte de nuit (de toutes façons j’aime pas ça).
Non moi j’ai commencé ma vie active en entretenant ma femme le temps qu’elle finisse ses études, en payant le loyer, les courses et les achats compulsifs de lapins de ma femme.

Elle a eu son diplôme, on est partis vivre en Guyane, on y a vécu des expériences formidables, on a mis la Morveuse en route, quand elle est arrivée, on a continué à bien se dorer la pilule et puis on a dû se résigner à rentrer, non pas à cause de la Morveuse mais parce qu’il fallait bien que j’me qualifie dans mon métier si je voulais pouvoir entretenir ma famille, parce qu’on rêve de famille nombreuse.

Donc c’est pas vraiment l’arrivée de la petite à 23 ans qui pourrait me faire regretter ma jeunesse, mais plutôt le manque cruel d’infrastructures formatrices dans les DOM-TOM, mais ceci est un autre débat.

Et puis petit à petit, on a agrandi la famille, par envie pas par accident ni par résignation en regret de ma vie d’antan …
Bon certes, on peut plus faire tout ce que l’on veut quand on le veut. La tranche 13h-15h étant bloquée pour la sieste et surtout devoir être à 9h, 12h, 13h30 et 16h30 à l’école pour déposer/récupérer la Morveuse.

Alors ça l’école ça m’a ruiné mon indépendance et ma liberté, c’est super contraignant, c’était mieux avant, on pouvait vaquer à nos occupations sans soucis d’horaires stricts mais bon, la Morveuse a voulu y aller, on l’y a mise, ça lui paît, donc on est contents quand même.
Vivement les vacances scolaires (on va me prendre pour un fou là non ?) !

Bref, vous l’aurez compris, si je regrette quelque chose, ce n’est certainement pas d’avoir eu des enfants jeunes.
Non, mon regret c’est de devoir travailler, de les laisser à la maison quand j’y vais, de devoir respecter les horaires stricts de l’école, bref de plus avoir assez de libertés pour dorloter mes enfants où je veux et quand je veux …

 

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1, 2, 3, nous jouerons sans toi …

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 24-09-2013

Quand nous étions encore à Rouen, les Morveux étaient ensembles en permanence, les 70 m2 de l’appartement ne facilitaient pas les choses.

Du coup, les pleurs, colères, bagarres et autres joyeusetés de la fraternité étaient (trop ?) courants …
Maintenant qu’on est au fond de la campagne avec nos 110 m2 (sans compter le jardin, la cave et le grenier), que la Morveuse va à l’école 4 jours par semaine, ils passent beaucoup moins de temps ensembles, et surtout ils peuvent s’éviter ou se fuir s’ils en ont marre.

Du coup l’atmosphère s’est apaisée ici et ça fait du bien.
Le hic, c’est que maintenant, ils sont assez complices pour monter des plans foireux.

Quand j’y réfléchis, ça a commencé la veille de notre départ de Rouen:
Tout l’appartement en cartons, tous les meubles démontés, le lit ? Le lit familial, un matelas par terre.
Du coup on couche les Morveux ensembles et ils ont bondit sur le matelas pendant environ 2h non stop jusqu’à ce que la Madeleine aille se coucher.

Dans le jardin, il y a de la vigne avec pleiiiiiiiins de grappes de raisin …. pas mûrs.
Le morveux est un animal goulu aimant les choses gouleyantes (de son point de vue) et se goinfre donc de raisin pas mûr qui, par extension amène des déjections pas mûres.
Je leur ai donc, à plusieurs reprises rappelé que s’ils mangeaient du raisin pas mûr, ils allaient faire caca mou … Phrase qui a déclenché chez eux une danse rituelle dans le jardin accompagné d’un chant « Cacamoucacamoucacamoucacamou ! »
Quelques jours plus tard, alors que je peignais dans la cave, la morveuse vient me voir:

« – Papa ?
– Oui ?
– On est cachés !
– Ah ouais ? Vous êtes cachés où ?
– Dans la cabane dans le jardin.
– Ah d’accord, faîtes attention, il reste quelques ronces par terre.
– Ouais, pis on mange du raisin.
– Mais je vous ai dit de pas en manger.
– Oui mais c’est pour ça on est cachés … »

Ah bah oui suis-je bête, c’était évident.
Mais on leur pardonne vite, ils sont tellement mignons à courir ensemble autour de la table, à faire du catch-câlins, à creuser un trou dans le jardin, à faire des bagarres de branches touffues.

Quand je vais chercher la Morveuse à l’école, j’adore ce moment où elle court vers moi en criant « Papaaaaaaaaaaaa ».
Sauf que quand son frère vient avec moi c’est « Tichaaaaaaaaaaaaaaaat » qu’elle crie, et que moi, c’est comme si j’existais plus.

Sans oublier la compassion de la Morveuse.
Il y a peu, alors que le Morveux avait cumulé une bonne vingtaine de conneries, j’ai craqué, je lui ai crié dessus et l’ai envoyé dans sa chambre.
Empli de remords, je vais le voir pour m’excuser et là, je vois la Morveuse, droite comme un I devant moi:
» – Papa, tu as fait peur à Tichat ! C’est pas gentil.
– Oui, je sais, je suis venu m’excuser et lui faire un câlin.
La Morveuse prend son frère par la main, lui fait un gros câlin.
– Papa est désolé Tichat, viens on va jouer avec Woody. »

Je suis tombé sur le cul quoi assommé par le Marteau de la Culpabilité.

Et puis là, je vois la micromorveuse, et je me dis que dans 18 mois, ils seront 3 à se grimper dessus, à nous faire tourner en bourrique et j’ai hâte.

 

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Un mois d’août de ouf !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 05-09-2013

La fin de ce mois d’août s’annonçait sportif, au programme:
– Fin de mon contrat d’apprentissage et donc recherche d’un emploi et inscription chez Paul Anploit.
– Enfermement de l’appartement Rouennais dans des cartons.
– Déménagement à Clécy.
– Déballage de cartons.
– Accouchement de la Madeleine à Rouen ou à Clécy ou entre les deux.

Et ouais tout ça en 15 jours, on aime vivre dangereusement nous.

Bon à la rigueur pour la partie chômage, je suppose que vous vous en tapez, je dirai juste, qu’une fois de plus le conseiller Pôle Emploi m’a répondu: « Ah bah, j’ai pas de propositions pour vous, ça laisse quand même très peu d’alternatives votre diplôme là, ça vous dirait pas de suivre une formation pour vous recycler ? »
Comment te dire ? Je viens d’avoir mon diplôme après 2 ans d’études tu crois sérieusement que j’ai envie de retourner à l’école là ?

Faut voir le côté positif, me revoilà Père au Foyer en CDI.

Et puis ça m’a permis de mettre un coup de collier pour l’emballage de l’appart en cartons parce que la Madeleine se prélassait dans le canapé, feintant des douleurs abdominales. En même temps elle avait qu’à pas se laisser pousser le bide comme ça …
C’était sans compter sur les morveux qui se faisaient un plaisir de déballer les cartons dans mon dos. J’ai fini par les emballer tout les 2 dans un carton Molicare, vous en faites pas j’avais fait des trous pour qu’ils puissent respirer.
Une fois que j’eusse démonté le canapé, la Madeleine se résigna à m’aider un peu.
Comme on est des gens très sociables et totalement ancrés dans le schéma classique de la personne civilisée moyenne, nos nombreux amis sont venus nous aider à déménager.
Comme je vis une bonne partie de ma vie sur Facebook et que mes amis habitent aux 4 coins de la France, c’est sur Facebook que j’ai trouvé de la main d’œuvre pour le déménagement, et mon beau-père nous a filé un gros coup de main aussi.
On a fait 2 voyages avec le camion blindé, on a tout déchargé, en 1 journée c’était plié.
Il restait plus qu’à tout déballer, mes beaux-parents sont restés 2 jours pour nous aider et puis veiller au cas où la Madeleine accoucherait pour nous garder les 2 grands, sachant qu’ils ont pris leurs vacances à la fin du mois d’août pour pouvoir venir en cas de besoin (Et Dieu sait que Belle-Maman a mal vécu d’attendre si longtemps ses vacances).
Mercredi après-midi, ils rentrent chez eux, ne voulant pas être trop envahissants.

Jeudi matin 6h30, la Madeleine me réveille:
« – Ça fait 2h que je contracte toutes le 6 ou 7 minutes, je vais prendre un bain.
– Ouais, si tu veux. »
Passe une ou deux minutes après lesquelles j’ouvre les yeux en me disant qu’il faudrait peut-être que je me lève.
Je passe la tête par la porte de la Salle de Bain, la Madeleine est avachie dans la baignoire (géante précisons-le, j’arrive quand même à m’immerger totalement avec mon mètre 80 et mes 90 kgs).
« – On va à la mater ou on accouche là ?
– La plus proche est à 25 minutes, c’est trop en cas d’urgence, on accouche là-bas. »

Je descends, je prends un café, il est 7h, je vais chercher le petit déj à la boulangerie en face, baguette et pains au chocolat tous chauds.
La Madeleine sort de son bain: « Mon cœur, on va à la mater maintenant, parce que si j’attends plus, je pourrais plus bouger. »

J’appelle mes beaux-parents (qui dormaient les pauvres), ils se mettent en route.
On déjeune en tête à tête, je réveille les minis, j’habille la morveuse qui a encore enlevé son pyjama cette nuit.
Et hop, tout le monde en route.

On arrive à la maternité de Flers, la Madeleine part se faire examiner et moi je garde les minis en attendant les beaux-parents.
Comme ça commence à faire un peu long (2h de route quand même), j’ai peur de rater la naissance connaissant la rapidité de l’accouchement précédent, je passe donc le coup de fil à un(e) ami(e) (de garde) qui s’est dépêchée entre 2 consults de venir nous garder les 2 grands.
Du coup, je file voir ma Madeleine.
La pauvre a mal, la Sage-Femme lui demande si elle peut l’ausculter (oui, elle a pris le temps de lire notre projet de naissance).
« Vous êtes à 6, on va aller tranquillement en salle de Naissance OK ? »
On prend donc la direction de la Salle de Naissance précédés d’une Aide-Soignante. Elle nous ouvre la porte, commence à préparer la table de torture d’accouchement, et nous invite à entrer. Une fois, deux fois, trois fois, ce qu’elle n’avait pas vu, c’est que la Madeleine était cramponnée à moi, en pleine contraction.

La Madeleine s’allonge, l’aide soignante commence à lui poser le monito, le tensiomètre.
S’en suit l’accouchement avec les interlocuteurs suivants:
LM: La Madeleine
Z: Moi-même
AS: L’aide-soignante
SF: La Sage-Femme
I: L’Inconnue qui a débarqué, probablement une élève Sage-Femme

LM – ÇA POUUUUUSSSSE !
AS – Mais non madame, c’est pas possible, c’est juste une contraction.
Z – C’est son troisième, je pense qu’elle sait faire la différence hein.
LM – Je vous dis que ça pousse !
Z – Ben pousse alors mon coeur …
AS – Attendez, je finis de mettre le tensiomètre.
SF – Mais ça sert plus à rien si elle pousse …
Poche des eaux, qui éclate sur l’Aide-Soignante.
SF – Madame Madeleine, dans quelle position voulez-vous accoucher ? (Et oui, rappelez-vous elle a lu le Projet de Naissance)
LM – Ben y a plus trop le choix maintenant.
SF à AS – Donnez moi des gants ! Vite ! Et sans latex, elle est allergique. Non pas ceux-là, sans latex !
La Madeleine pousse, la tête sort pendant que la SF enfile ses gants.
SF – Madame Madeleine, on a eu le temps de discuter de votre Projet de Naissance, il y a une chose sur laquelle on ne peut pas transiger, on va vous faire une injection de Syntocinon pour sortir le placenta.
LM déboussolée par la douleur mais toujours lucide – Non, je veux pas.
I préparant la seringue – On a pas le choix, c’est le protocole.
Z – Rien à taper de votre protocole, elle a dit non !
I me prenant de haut – Monsieur, c’est nécessaire pour faire contracter l’utérus pour la délivrance du placenta.
Z – Sauf que les pleurs du bébé et l’allaitement vont tous les 2 provoquer une sécrétion d’ocytocine, provoquant des contractions utérines et l’expulsion du placenta, donc c’est inutile, donc c’est non !
* Blanc de quelques secondes *
LM – Je vais pas y arriver.
Je me tourne vers ma femme, la rassure, lui dit qu’elle est forte toussa toussa, je relève les yeux, et voit I nettoyer son site d’injection, elle lui avait injecté …
Z à I – Ça aurait pu attendre qu’on ai fini cette discussion et qu’elle ai fini de sortir le bébé au moins.
Nouvelle poussée.

*OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN*

D’un coup, tout le monde oublie l’atmosphère tendue quelques secondes auparavant, la Madeleine et moi chialons comme des patates.

2 heures de peau à peau, la tétée de bienvenue, il est temps d’habiller un peu la crevette parce qu’il fait froid dans ces foutues salles d’accouchement, notre nounou d’urgence a un RDV dans 10 minutes, je vais prendre le relais, je laisse le soin à l’Aide-Soignante d’habiller la petite. La Madeleine, rappelle à l’Aide-Soignante que conformément à son projet de Naissance elle veut pas que la petite soit lavée etc …
L’Aide-Soignante lui répond qu’elle va se faire engueuler par le service post-partum, la Madeleine lui répond qu’elle s’en fout.
Moi je pars récupérer mes loulous, je remercie chaleureusement Caro et attend que mes Beaux-Parents arrive, 5 minutes après ils sont là, je leur laisse les morveux et vais retrouver Ma Madeleine et ma fille, qui a les yeux tout oranges, donc bourrés de Rifamycine, ce à quoi on s’était opposé dans notre projet de naissance.
J’ai vraiment envie de claquer l’Aide-Soignante qui finalement vit dans sa petite routine et qui n’en a rien à branler des souhaits des patients.
Mais bon, ça serait passer la nuit au poste et faire une croix sur mes visites, sachant que la Madeleine ne va pas pouvoir sortir à J-0 mais au moins à J+1.

Malgré ces 2 ou 3 péripéties plus ou moins graves (mais j’ai déjà assez d’une médiation à m’occuper), ça s’est plutôt bien passé pour un accouchement imprévu (du moins pour la Maternité de Flers, nous on s’y était préparé).
J’ai du mal à mettre des mots sur l’émotion ressentie à cette naissance, ça reste très flou. Autant pour le morveux, j’ai réellement assisté ma femme, j’ai réceptionné le bébé dans mes bras, on a fait du peau à peau à trois juste après, autant là, j’ai du me battre avec l’équipe soignante pour qu’ils nous respectent un minimum, pour que ma femme ne soit pas simplement un utérus à vider que je n’ai pas réellement suivi le fil émotionnel de cette naissance comme j’ai pu le faire pour le morveux.
La physiologie de l’accouchement joue un rôle majeur dans la relation mère-enfant, j’en ai toujours été convaincu. Mais cette naissance m’a fait réaliser que l’attachement du père au nouveau-né dépendait beaucoup également des paramètres environnementaux de la naissance. L’AAD, beaucoup plus cosy, avait créés des liens directs entre mon fils et moi, alors que là, je les crée progressivement.

Je suis rentré à la maison, j’y ai retrouvé les enfants à qui il a été difficile de faire comprendre pourquoi maman et le bébé allaient bien mais qu’ils ne pouvaient pas rentrer à la maison.

Le lendemain matin, je suis allé chercher la mère et la fille à la maternité pour les ramener aux 2 grands dont les yeux se sont allumés d’étincelles en voyant leur petite sœur (ils l’avaient déjà vue la veille mais n’avaient pas trop réalisé.) Mes beaux-parents sont repartis 20 minutes après conscients du besoin de nous retrouver en famille qui nous assaillait.

 

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Lettre ouverte à Valérie Pécresse.

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 09-07-2013

Chère Valérie,

Je me permets de vous écrire aujourd’hui, car en lisant votre interview pour le Journal des Femmes, j’ai été interloqué. En effet, depuis la première fois que j’ai entendu parler de vous, c’est la première fois où je suis d’accord avec vous.

Enfin d’accord, sur le fond. En effet, le congé parental proposé ne correspond pas à la réalité des familles. Mais visiblement, votre vision de la Famille ne correspond pas non plus à la réalité. Notamment au sujet des pères.

Je vous cite.
« Pensez-vous que le plus grand nombre sont les pères qui ont envie de changer des couches ?  »
Donc si je comprends bien, entre 30 et 36 mois, s’occuper d’un enfant consiste juste à lui torcher le cul ? Et contrairement aux hommes, les femmes prennent des congés parentaux parce qu’elles vont pouvoir changer des couches ? Mais bien sûr, c’est leur passe-temps favori aux femmes de changer des couches.

Ensuite, vous nous dites que: « Si on veut rééquilibrer les responsabilités des pères et des mères dans l’éducation il faut certes inciter les pères à prendre un congé mais ils le prendront d’autant plus volontiers avec un enfant un peu plus âgé, et cela sera socialement mieux vécu par les entreprises de voir les pères s’impliquer dans des problèmes un peu plus compliqués.  »
Donc visiblement, s’occuper d’un nourrisson est une chose tellement simple et futile que cela n’intéresse pas le père. Croyez-vous réellement ce que vous dites ? Croyez-vous réellement que les pères ne prennent pas de congé parental parce que c’est trop facile ?
Nan mais sérieusement !
On veut l’Égalité des Sexes dans le couple, dans le travail, mais en matière de Famille, il faut que Monsieur ai un poste un peu plus technique quoi hein. Faut pas déconner, faudrait pas qu’il ai les mêmes responsabilités que sa femme.

« On sait bien combien les enfants ont besoin de suivi à l’adolescence. Et c’est à ce moment que l’on aurait le plus besoin des pères, notamment parce qu’ils sont une figure d’autorité. »
Alors celle là crève les plafonds, le Père est figure d’autorité et la Mère une guimauve chouinante. Et puis c’est bien connu que l’autorité pendant les 3 premières années, ça sert à rien.

Bref, Valérie, vous l’aurez compris, votre récupération de l’insatisfaction parentale me fait vomir. Une fois de plus, vous vous battez pour une cause en laquelle vous ne croyez pas.
Comment osez-vous prétendre vouloir défendre la parité Hommes/Femmes en avançant des idées aussi archaïques/sexistes/paternalistes que les vôtres.

Valérie, une fois de plus, vous êtes allée jouer sur un terrain à la mode dont vous ne comprenez pas les enjeux. Sauf que cette fois-ci, ça me donne pas envie de rire. Oser lever le bouclier contre l’inégalité Hommes/Femmes avec une vision aussi erronée de la réalité, en rabaissant les femmes à de simples changeuses de couches et le père à un simple redresseur de délinquants potentiels est tout simplement honteux.

J’ai été père au foyer pendant 1 an de mon propre gré malgré les couches à changer. J’ai été enthousiaste de m’impliquer dans l’éducation de mes enfants de moins de 15 ans. Ma femme est plus diplômée que moi, gagne sa vie mieux que moi et je le vis très bien.

Pour conclure, je vous en prie, à l’avenir, avant de prendre un sujet comme cheval de bataille, renseignez-vous sur le sujet, assurez-vous que les idées que vous « défendez » soient en accord avec vos convictions. L’intention était louable, mais fallait-il encore croire en ce que vous faisiez.

Cordialement,

Un père épanoui.

 

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Hello world !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 28-06-2013

On parle beaucoup de fessées et de claques ces derniers temps …
Mais ce n’est pas la seule violence qui existe envers les petits.
Imaginez un instant un nouveau-né qui écrirait son journal intime …

Et voilà, ça fait 9 mois que je suis dans cette grotte obscure. Heureusement que j’entends cette douce voix pour me rassurer: « Tu es mon bébé d’amour », « Je t’aime déjà ».
Je ne sais pas trop qui c’est, mais dès que j’arrive à sortir de là, ce sera ma meilleure amie. Et puis de temps en temps, j’entends une autre voix, plus grave: « Je saurai toujours te protéger. »
D’habitude c’est assez confortable ici, mais depuis ce matin, j’ai l’impression que les murs se resserrent régulièrement, la voix parle de contractions, d’hôpital et du Père Dural. Je sais pas trop ce que c’est.

La voix crie beaucoup, elle a mal, ça me fait peur, elle qui est si douce d’habitude. Et le rapprochement des murs commence à me faire très mal aussi.

La voix a arrêté de crier un peu après l’arrivée du Père Dural. Mais les murs me poussent vers la sortie fermée de la grotte, ça me fait mal. Je préférais quand la voix avait mal aussi, je me sentais moins seul.

Oh là ! Qu’est-ce qui se passe là ! La porte s’ouvre enfin, je ne tenais plus ! Ouf !

Mais, mais , mais, c’est quoi toute cette lumière ? Ça fait mal aux yeux ! Il fait froid !
Hey la voix c’est toi ? Pourquoi tu portes un masque, montre moi ton visage s’il te plaît, serre-moi contre toi …
Hé pourquoi tu me donnes à quelqu’un d’autre ? Je veux rester avec toi ! C’est toi la voix ?

Oui, je reconnais cette voix, c’est enfin toi, j’ai attendu ce moment si longtemps.
Hé, c’est quoi cette douce odeur là, juste à côté, je ne sais pas ce que c’est mais ça me donne envie, et comme une envie de téter … T’as pas un truc pour moi là ?
Ouah, cette montagne là, c’est rien que pour moi, merci.
Miam, c’est trop bon, et …

Wow, hé tu m’emmènes où toi ? La voiiiix j’ai encore faim !
Hé toi là, tu fais quoi avec ce gros tuyau ?
Mais arrête, c’est beaucoup trop gros pour ma bouche ! Et … Aïeuh tu vas l’enfoncer jusqu’où comme ça ? Mais aïeuh ça fait mal bordel !
Hé, dégage ton éponge crade de mes fesses là ! C’est froid et je viens de passer 9 mois dans de la flotte, ça peut peut-être attendre un peu pour me laver nan ?

Hé oh, tu me donnes à qui là ? C’est qui ce gros barbu ? Et pourquoi tu me tiens comme ça ? Pourquoi tu me poses là dessus ? Ça veut dire quoi 3 kilos 6 58 centimètres ? Je veux retourner voir la voix !
Hé qu’est-ce que tu m’as mis dans les yeux là ? Je vois plus que dalle ! C’est qui la dame orange là ? Je veux pas rester avec cette carotte vivante !

Mais attends cette voix ? C’est la voix ! Serre-moi fort ! Ne m’abandonne plus jamais je t’en supplie !

Un nouveau-né ne peut pas dire « J’ai mal ou ceci me déplaît » quand il pleure, c’est qu’il a besoin de sa mère ou de son père et pas d’une instillation d’antibiotique dans l’oeil.
À la naissance, le nouveau-né a d’autres priorités que de connaître son poids et sa taille, que d’être tout propre et tout brillant, que de prendre des médicaments à savoir découvrir ceux qui lui ont parlé pendant 9 mois.
La violence n’est pas forcément visible, elle n’est pas forcément physique et surtout elle ne peut pas être évalué par quelqu’un d’autre que celui qui la subit.
Un geste peut vous paraître anodin, léger ou habituel mais être vécu comme une torture pour celui qui le reçoit.

Un accouchement à l’hôpital est une véritable guerre civile pour un nourrisson, Il faut arrêter les protocoles automatiques de la naissance et laisser le nouveau-né être acteur de sa naissance et de sa découverte du monde.

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Ça n’a jamais tué personne

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 23-06-2013

Aujourd’hui, sur la page du blog, j’ai parlé de la Loi à l’étude pour condamner la Violence Ordinaire Éducative.
S’en sont suivis (à l’heure actuelle) 336 commentaires, certains très constructifs et intéressants, d’autres déprimants.
On a même atteint le point Godwin.

Déprimants par leur rejet de l’évidence. Dont l’argument type: « Une fessée, ça n’a jamais tué personne ».
Comme le dit si bien Nad’In’Box « Élever ses Enfants ne consiste pas uniquement en ne pas les tuer, heureusement. »
Sinon, on peut aussi les tacler quand ils courent dans le salon, on peut leur faire boire un demi de bière rien que pour les voir tituber, ça serait si drôle.

Et puis il y a aussi les gens qui pensent qu’en ne donnant pas de fessée, on laisse tout passer, on ne se fait pas obéir.
« Oh mais oui mon chéri tu peux jouer avec la casserole d’eau bouillante, laisse moi juste appeler les pompiers pour les prévenir STP »

L’Éducation Non Violente n’empêche pas de se faire respecter par ses enfants, au contraire, on ouvre le dialogue, on se fait respecter par amour, en toute conscience de ses actes plutôt que par crainte de se faire crier dessus ou taper dessus.

Il paraît que je suis borné, que je m’enfonce dans mes idées sans chercher à savoir si j’ai tort de penser ainsi, sauf que ces évolutions dans nos méthodes d’éducation ne nous sont pas venues par une apparition du Saint-Esprit, nan j’ai lu des bouquins sur le sujet et puis il y a ma réflexion personnelle aussi.
Mais bon, ces livres, c’est pas Rufo, Naouri ou les autres « psy » à la mode.

Donc comme apparemment on manque d’études scientifiques réelles sur l’impact physio-psychologique de la Violence Éducative sur l’enfant, je vous propose de le faire à la maison, la Morveuse ayant un peu souffert de la VEO avant notre changement d’orientation éducative, elle sera celle qui subira la VEO, le morveux n’ayant jamais reçu une seule tape sera l’enfant ENV, et puis on battra le bébé en cours comme un âne pour faire l’enfant battu, on vous donne les résultats dans 18 ans.
Vous noterez qu’ainsi, on élimine le facteur environnement de vie qui pourrait fausser les résultats.

Et puis il y a les gens qui nous reprochent de savoir, ceux qui se sont laissé bercer par les conseils de belle-maman ou de mamie, sans réellement réfléchir à ce qu’ils font, si cela est réellement bien pour leur enfant, et qui en voyant que ça peut marcher autrement nous imaginent comme des parents parfaits qui font tout bien, les prennent de haut et nous le reproche.
Oui j’essaye d’être parfait pour mes enfants, parce que je veux le meilleur pour eux. Oui pour moi être parent, c’est une responsabilité, et pas juste une étape de la vie que l’on franchi machinalement.

Oui j’ai lu des bouquins sur la parentalité, sur l’allaitement, sur le portage, sur le comportement de l’enfant. Certains étaient réellement difficiles à aborder, ou à accepter car ils abordaient des notions que je ne connaissais pas, auxquels je n’avais pas songé, qui remettaient mes convictions, mes valeurs en question.
Mais être parent, c’est un boulot, on se doit de se torturer l’esprit pour eux, pour leur bien. Même si pour ça, on doit se taper un bouquin de 300 pages parce que l’adaptation en film n’a pas encore été faite.

D’ailleurs je ne suis pas parfait, il m’arrive encore de crier sur mes enfants, mais après je m’excuse auprès d’eux parce que je leur ai fait peur et on discute pour que ça ne se reproduise pas.
Oui, j’ai passé une journée de merde, j’en ai marre qu’il tourne autour de moi en faisant « Bzzzzzzzzz », j’ai juste envie de boire un café peinard dans le canapé, mais je ne peux pas lui reprocher d’être content de me voir, de vouloir jouer avec moi. Parce que finalement j’ai choisi qu’il soit là en train de faire la guêpe, pas lui.

Si je voulais être peinard à la maison, ben fallait pas que je fasse de gosse. Je l’ai fait en connaissance de cause.

Il y a aussi les défenseurs de la fessée occasionnelle qui n’est pas une violence … Comment définir l’occasionnel, une fessée par an, par mois, par semaine ? Pour quelle raison ? Qu’est-ce qui fait qu’une « bêtise » vaut une fessée plus qu’une autre si on ne tient pas compte du niveau de compréhension de l’enfant ?
Comment fait-on pour savoir si c’est LA bêtise du mois ou s’il y en aura une autre qui justifiera mieux une fessée ? Si on ne lui en a pas donné ce mois-ci, on peut lui en mettre 2 le mois d’après comme pour les reports de minutes des forfaits de téléphone ?
Mettre UNE fessée c’est ouvrir une porte qu’on ne saurait refermer, c’est ouvrir une petit trappe au fond d’une piscine olympique, une fois ouverte, comment on la referme sous la pression de l’eau pour la rouvrir que quand c’est nécessaire ?

Comme dirait ma femme, « J’ai déjà mis des fessées, ça n’a pas fait de moi une mauvaise mère, mais ça n’a pas fait de moi une meilleure mère non plus ».
Par contre, être à l’écoute de mes enfants, de leurs émotions, de leurs sentiments, ça fait qu’à 3 ans et demi, ma fille ne me tape pas, quand elle est en colère, elle tape par terre pour évacuer sa colère. Quand elle est triste ou en colère, elle ne se roule pas par terre, elle me le dit, « Je suis en tolèw » ou « Je suis Pouiste » et m’explique pourquoi, ce qui nous permet de s’expliquer, de se comprendre et d’évacuer cette rage ou cette détresse sans violence, dans le respect, l’un de l’autre.
Cependant, je ne lui cède pas tout, si elle a raison, je reviens en arrière, mais si elle a tort, je lui explique pourquoi, cela prend parfois du temps car elle est têtue mais c’est nécessaire alors je prends le temps de lui expliquer.
Et mon fils de 20 mois commence à piger le truc et à exprimer à son tour ses sentiments.

Chaque jour, je vois venir les bénéfices d’une éducation sereine, chaque jour, je me conforte dans mes idées, chaque jour j’intensifie mes efforts pour une Éducation Non Violente, chaque jour, j’ai un petit accrochage que je regrette et qui me motive à m’acharner dans cette voie, car je sens qu’elle est juste. Bien plus juste que la Loi du plus Fort.

Travailler pour le bien-être de ses enfants, ça n’a jamais tué personne, sauf peut-être l’ego.

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Luke ! Je suis son père !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 16-06-2013

À part pour me demander « Quand est-ce que tu convaincs ta femme d’arrêter d’allaiter ? », bien que ça fasse un bail qu’on ne me l’ai pas demandé, on a un peu tendance à m’oublier comme père.

Oh non, mes enfants et ma femme ne l’oublient pas, mais le reste du monde un peu …

La dernière qui m’est tombé dessus c’est le « Ta femme va mettre ta grande à l’école à la rentrée ? ».
Euh non, mais pourquoi ma femme ? Pourquoi on ne se pose pas la question de mon avis sur le sujet ? Un peu comme le jour où ma mère a demandé à ma femme si elle pouvait prendre la grande en vacances …
Youhou, je suis là ! J’existe !

La réponse classique à mon indignation c’est « Oh bah tu sais, les hommes qui s’impliquent dans l’éducation de leurs enfants, ça court pas les rues, on a pas l’habitude. »

Mais justement ! Ce n’est pas à force d’ignorer le père qu’on l’implique dans l’éducation et les décisions. Je sais pas, le fait de ne pas avoir de seins empêche de prendre des décisions sur l’allaitement et m’oblige à supporter les choix de ma femme ? Le fait de ne pas avoir porté l’enfant pendant 9 mois m’empêche de prendre des décisions sur sa vie, sa garde, son alimentation ?

« Dis chérie, est-ce que je peux donner du pain à la Morveuse ? »
« Est-ce que je peux mettre le Morveux sur le pot ? Hého ? Je peux ? Ah bah trop tard … »

C’est un concept qui convenait peut-être à nos parents, mais moi non … Je sais pas, ce sont mes gosses ! C’est de mon devoir de m’en occuper de m’impliquer pour eux.

Oui, j’ai choisi d’allaiter mes enfants.
Oui, j’ai choisi de les porter chaque jour.
Oui, j’ai choisi de ne pas les laisser pleurer.
Oui, j’ai choisi de ne jamais lever la main sur eux.
Oui, j’ai choisi de changer les couches de mes gosses.
Oui, j’ai choisi de me lever la nuit quand il y en a un (ou deux) qui pleure.
Oui, j’ai choisi d’en avoir un premier puis un deuxième puis un troisième et oui j’aimerai en avoir un quatrième.
Oui, j’ai donné mon avis pour chaque décision prise sous notre toit.
Oui, je suis père et j’entends bien l’assumer !

Bref, il y a des fois où j’ai vraiment envie de prendre un mégaphone et de crier dedans « JE SUIS LÀ ! À CÔTÉ ! VOUS POUVEZ AUSSI ME DEMANDER MON AVIS ! » Mais ça ferait peur aux enfants …

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