Le lundi après le mariage de Kéké

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Publié par Zhom | Classé dans Le zhom en vacances | Publié le 29-08-2018

Comme je vous l’expliquais dans mon précédent article, je suis parti à la mairie le lundi après la naissance du petit dernier pour déclarer la naissance.

J’arrive donc sur les coups de 10 heures, le livret de famille et nos pièces d’identité sous le bras.

« - Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ?
- Mon fils est né samedi matin dans votre commune, je voudrais faire la déclaration de naissance.
- Dans notre commune ?
- Oui.
- Ohlala, faut que je cherche comment on fait ça.
- Je m’y attendais un peu, vous trouverez la réglementation dans les articles 55 à 57 du Code Civil.
- D’accord. »

Elle commence à pianoter sur son PC, me fait remplir une déclaration d’accouchement, le choix des prénoms de l’enfant, puis le début de ma dépression:

« - Il me manque juste un certificat médical pour attester de la naissance.
- Je n’en ai pas, il n’y avait ni médecin, ni sage-femme.
- Mais comment vous avez fait ?
- Je dois vraiment vous décrire un accouchement ?
- Non, mais bon, quand même, comment vous avez fait pour le placenta ?
- Ben ma femme l’a expulsé. Bref, j’ai pas de certificat médical.
- Mais il m’en faut un.
- Selon l’article 56 du Code Civil: « La naissance de l’enfant sera déclarée par le père, ou, à défaut du père, par les docteurs en médecine ou en chirurgie, sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l’accouchement », or il n’y avait que ma femme et moi, donc aucun médecin n’acceptera de me faire un faux.
- Je vais appeler la Mairie de Cherbourg, ils doivent savoir, eux.
- Donc l’avis d’une autre mairie est plus importante que le Code Civil ?
- Moi je lis partout sur Internet qu’il faut un certificat médical.
- Mais aucun médecin n’était présent donc aucun médecin n’acceptera de me faire un certificat de naissance. »

Je coupe court à la conversation et reviens avec la Madeleine et les 5 gosses à la mairie. On s’était dit qu’apporter le bébé devrait être une preuve suffisante.
Et bien non, s’en suit une discussion plus ou moins houleuse avec la secrétaire de Mairie bornée, le Maire qui suit sa secrétaire sans nous écouter, la Madeleine énervée qui suggère de rapporter son placenta et moi désespéré.
Au final, à la demande de la Madeleine, le Maire saisit le procureur, qui décide de mener une enquête de gendarmerie.

Le lendemain, les gendarmes viennent donc au gîte, complètement paumés, ne sachant comment mener leur enquête puisqu’on ne leur apprend pas à l’école de gendarmerie comment vérifier qu’un accouchement a eu lieu, les pauvres, je n’aimerai pas être à leur place.
On leur présente le bébé, le dossier de grossesse de la Madeleine et toutes pièces pouvant justifier de la grossesse, ils nous remercient et transmettront ce qu’ils ont collecté au procureur.
Devant notre mécontentement par rapport au comportement de la mairie, ils nous tempèrent un peu, disant que entre les enlèvements d’enfants et les GPA, la mairie avait raison de se méfier, d’autant plus qu’ils ne nous connaissaient absolument pas. On n’avait pas vu ça sous cet angle.

L’après-midi, ils nous rappellent, nous informent que le procureur reconnaît que l’enfant est bien le nôtre et que son acte de naissance sera prêt demain matin à la mairie.

Le lendemain je vais donc à la mairie où j’apprends que c’est la première naissance depuis 1967.

Cet enfant, qui est maintenant officiellement à nous, aura quand même, à même pas une semaine de vie, monopolisé une employé de mairie, un Maire, un procureur et 2 gendarmes (ainsi qu’une sage-femme, une conseillère en lactation et un cardiopédiatre [juste pour un avis, rien de grave]).


Crédit photo: Marie Houzot, une photographe en or ;)

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Kéké se marie

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Publié par Zhom | Classé dans Un morveux est né | Publié le 11-08-2018

Samedi 4 août, c’était le mariage de ma « belle »-sœur Claire a.k.a Kéké (les guillemets n’ont pas vocation à mettre en doute sa beauté, mais je la considère plus comme ma petite sœur que comme ma belle-sœur)

Nous avons donc réservé une maison à Saint-Pierre-Église sur Airbnb du 3 au 11 août, étant donné que le mariage se déroulait à 200km de chez nous.

Nous arrivons donc le 3 à 17h à notre gîte, prenons possession des lieux et hop ! tout le monde au lit à 20h, demain matin, c’est coiffeuse à 8h15 pour les filles.

À 4h50, la Madeleine me réveille: « Cœur, je perds les eaux … »
Et oui, rappelez-vous, le terme était prévu pour le 6 août. Mais comme cette connasse de Caroline avait parié sur le 4 août et qu’elle ne se trompe toujours que de quelques heures …
Je réponds donc à la Madeleine :
 » – Si ça se trouve, on a 24h devant nous comme pour Ézéchiel …
- Euh non, vu les contractions que je me tape, c’est pour aujourd’hui. »

La Madeleine, se lève, s’assoit sur son ballon, la tête posée sur la table, et commence à osciller du bassin, plus de doute, c’est pour aujourd’hui. Je me rendors donc un peu, me réveille à 5h30, vais la voir, je lui effleure le dos, la réponse est immédiate:  » ME TOUCHE PAS !!! »
OK, on n’en a donc plus que pour 2 ou 3 heures.

6h45: « Je veux aller sous la douche »
Le travail avance donc bien, je mets l’eau à couler et lui installe le ballon sous la douche.

7h00: j’appelle « belle »-maman (même principe)
« - Le travail a commencé, vous pouvez passer prendre les enfants pour emmener les filles au coiffeur ?
- OK, j’arrive »
Je lève les enfants, les fais déjeuner, leur annonce l’imminence de la naissance. Esaïe fait la gueule, elle voulait couper le cordon, mais elle veut aussi lancer des pétales de fleurs avec Zoé.

7h30: belle-maman arrive, fait un bisou à sa fille et embarque les morveux.
Au même moment, la Madeleine veut aller aux toilettes. Je l’extraie donc de la douche et l’accompagne jusqu’aux commodités. 10 minutes après, elle m’appelle avec un ton désespéré. J’arrive et me prends un fou rire, elle est assise sur les toilettes (exiguës), une jambe de chaque côté de la porte.
« Je suis coincée, je peux plus sortir, je veux pas accoucher sur les chiottes ! »
Je lui explique de refermer la porte, mettre les 2 jambes sur le côté et rouvrir la porte.
« Je peux pas, j’ai mon ventre entre mes jambes ! »
Je l’aide donc à se lever et à sortir tant bien que mal.

Je lui demande où elle veut aller.
« J’en sais rien, je veux juste qu’il sorte ! »
Je ramène donc bâche, plaid et ballon dans le couloir où s’enchaînent pléthore de positions et d’interjections comme « Je veux aller à l’hôpital ! » ou « Qu’est-ce que j’ai été con de pas faire de dossier anesthésiste à Cherbourg, j’aurais pas de péridurale ! »
La phase de désespérance est là, c’est bon signe, ça ne devrait plus tarder. Je la ramène à la réalité, lui rappelle qu’il est trop tard pour aller où que ce soit et de se concentrer sur ses contractions.

Elle trouve finalement sa position, accroupie, agrippée à moi, épaule contre épaule, tête contre tête, main dans la main, comme à chaque naissance finalement. Je sais pas pourquoi elle s’emmerde toujours à  chercher une position pendant 2 heures alors que ça finit toujours pareil.

Une poussée, 2 minutes de repos, seconde poussée, la tête s’engage. Je sens la Madeleine réinspirer un grand coup et réenchainer une poussée aussitôt.

Et voilà, je le sens tomber dans mes mains, je l’amène sur le torse de sa mère, on chiale comme des madeleines de bonheur, je les emmitoufle dans le plaid, prends la première photo du petit Isaac, il est 8h44.

5 minutes après, la Madeleine veut aller s’allonger, seul hic, le cordon est très court. Je l’aide à se relever et aller jusqu’au lit, le petit prend sa première tétée. Je clampe le cordon, le coupe et recouvre tout se petit monde de couvertures.

À 13h, la Madeleine me dit « je veux voir ma sœur se marier à l’Église ».
J’habille le petit bout, prépare tout, à 14h30 on grimpe dans la voiture.
À 15h15, on arrive à Acqueville, les mariés sortent de la mairie.
Claire fond en larmes en voyant sa sœur et son neveu. La Madeleine fond en larmes en voyant sa sœur en mariée.

Nous sommes pile à l’heure pour la cérémonie à l’Église. Une cérémonie joyeuse et riche en émotions. Je lis le discours de la Madeleine aux mariés à sa place (ce qui n’est que justice puisque c’est moi qui l’avais écrit).
Après la cérémonie nous regagnons le calme de notre gîte.

J’irais le déclarer à la mairie lundi … Mais ça c’est une autre histoire.

 

 

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Venez pour eux.

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Publié par Zhom | Classé dans Gniiiiiiiii | Publié le 28-01-2018

Mardi 30 janvier 2018, des milliers d’aide-soignants, d’infirmières, d’agents de service de France vont se mettre en grève. Essentiellement dans les EHPAD, les autres, comme moi, par solidarité avec leurs collègues.

Pourquoi ? Parce que les EHPAD craquent … Les effectifs se réduisent, la charge de travail augmente, mais ça on y est habitués depuis longtemps. Les holdings de la gériatrie veulent toujours plus de profit. Le problème c’est que la charge de travail s’est tellement alourdi que les résidents en pâtissent dorénavant. Douche hebdomadaire, toilette VMC (Visage, mains, cul), repas aux lance-pierre. autant de raisons pour que je refuse dorénavant de  travailler en EHPAD sauf certaines où je sais que je pourrais travailler correctement, et elles se font rares. Henderson et Maslow doivent se retourner dans leur tombe.

Donc mardi, des soignants descendent dans la rue, non pas parce qu’ils ne supportent plus leur charge de travail délirante, mais pour leurs patients qu’ils ne peuvent plus prendre en soin correctement, parce que pour les soignants, le patient est plus important que soi-même, ils le prouvent chaque jour à continuer à tenir le cap dans des conditions de travail inacceptables, au bord du burn-out par conscience professionnelle.

Mardi, ils ne seront pas dans la rue à vous « prendre en otage par caprice », non il le seront pour se battre pour un retour de la dignité et de l’humanité dans les EHPAD. Ils le seront pour donner la voix à ceux qui n’en ont plus, à ceux que la maladie fait oublier leurs droits inaliénables à l’humanité, à ceux qui ne peuvent pas descendre dans la rue parce qu’ils n’ont plus la force de faire rouler leur fauteuil, à ceux qui ne seront pas levés car on n’a pas le temps de lever un GIR 1.

Ils seront dans la rue pour le droit à la dignité de vos parents, de vos grand-parents, de vos arrière-grand-parents ainsi qu’à votre avenir, car ne l’oubliez pas, vous et vos proches êtes tous les résidents de l’EHPAD de demain.

Alors venez avec nous, dans la rue, pour se battre pour une fin de vie digne !

 

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Une étape franchie.

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 24-01-2018

Je n’avais rien écrit depuis longtemps, ça faisait maintenant plus de 2 ans qu’il était fermé. Pas le temps, plus l’envie, je ne sais pas trop.
Mais aussi, je saturais totalement des conseils de régimes frutivores ou de consultations d’énergéticien à distance pour les problèmes de santé de la micro. En parallèle, le micro marchait à pieds joints dans les pas de sa sœur. J’ai donc claqué la porte du blog, lassé de lire des âneries pareilles face au dramatique de la situation.

Après mûre réflexion, j’ai décidé de reprendre sa rédaction mais en complétant grandement ma biographie. La partie trop personnelle, celle que l’on appréhende d’écrire, mais il faut partager ses expériences personnelles, car au final, c’est au travers de ces expériences que l’on s’est forgé et que l’on est devenu celui que l’on est.
J’ai aujourd’hui 31 ans, à 11 mois, mes parents m’ont fait baptiser dans la foi catholique pour faire plaisir à ma grand-mère.
Ce jour-là, conformément à la tradition, on m’a attribué un parrain, celui qui doit être le garant de mon éducation religieuse.

Il ne m’a jamais rien appris de la foi, en revanche il a su abuser sexuellement de moi. De nombreuses fois.
Quand on a entre 5 et 10 ans on ne réalise pas le problème, juste que « c’est un secret entre nous », plus tard quand on commence à comprendre, on réalise que c’était pas normal et paradoxalement, on a honte de soi, de son corps. Alors on cherche à s’en échapper. Moi, j’ai trouvé la drogue pour m’évader. Le problème avec ça, c’est que plus on s’évade, plus on veut partir loin. À 12 ans je fumais mon premier joint, à 13 ans je gobais mes premiers ecstasy à 15 mon premier rail de speed.

À 16 ans, j’ai fini au poste pour trafic de stupéfiant, étant mineur j’ai juste été contraint à suivre une désintoxication, quelques semaines plus tard, un de mes meilleurs amis faisait une overdose, ça m’a motivé à ne pas reprendre. Ceci dit, le Prozac, même sur ordonnance ça reste une drogue, ça a duré 2 ans avant que la psychiatre me juge stable et arrête le traitement.
Le problème c’est qu’une fois sevré, on se rappelle pourquoi on avait besoin de se droguer, du coup, j’ai recommencé à me laisser aller, privilégiant les soirées bien arrosées aux études. Enfin je pense, puisque j’en ai oublié la majorité.

Et un jour j’ai rencontré une fille, sa seule vue m’a broyé le cœur, il n’y avait plus de doute, c’était la femme de ma vie, mais celle-ci c’était une fille bien, si je voulais la garder fallait que je me calme. Mais comme toujours, les vieux démons sont revenus tourner dans mon crâne. Voyant que je ruminais des choses dans mon cœur, elle a su au fil du temps me faire parler de tout mon passé, et pour la première fois, je trouvais quelqu’un qui voulait m’aider.

En 2014, je trouvais enfin la force de porter plainte contre mon oncle et au fur et à mesure que j’avançais contre mes démons, le sort s’acharnait contre nous, ma famille me tournait le dos essayant de me dissuader de maintenir ma plainte, invoquant des arguments gerbants, la santé d’Esaïe s’aggravait, le chômage s’installait. Je suis passé de la honte, sentiment absurde et éternel ressenti par toutes les personnes abusées sexuellement à la peur et à la haine. Peur de ce qui nous attendait encore, haine de tous ceux qui s’acharnait à vouloir me faire reculer.

La situation devenait si dure que notre couple était mal en point, un jour je suis allé trop loin, elle a pris les enfants et elle est partie. Je me suis effondré, j’avais tout perdu.

Pour la première fois, j’ai levé les yeux au ciel et j’ai prié : « Mon Dieu s’il te plaît, si tu existes, ramène les moi, je n’ai plus qu’eux comme raison de vivre, je ne le supporterai pas. » 5 minutes après ils passaient le seuil de la porte. J’étais soulagé et j’ai choisi de croire à une coïncidence.

Ensuite, la Madeleine a restauré petit à petit sa Foi, jusqu’à choisir d’être baptisée l’été dernier.
Le matin de son baptême, j’étais chez une patient avec qui j’évoquais les problèmes de santé de mes enfants puisque ce patient a la même maladie génétique que mes 2 petits. Et mon patient me sort, spontanément, « tu sais Brice, si tu veux que Jésus t’aide il te suffit de lui demander. Est-ce qu’il t’a aidé la dernière fois que tu lui as demandé de l’aide ? »

J’ai alors compris que ce jour de malheur il n’y avait eu aucune coïncidence mais que Dieu m’avait prouvé son existence et qu’il suffisait de croire en lui pour qu’il m’apporte tout son amour, que ce jour on allait baptiser ma femme mais aussi que Dieu me montrait que cette église dans laquelle j’allais rentrer ce jour était celle où il voulait me voir puisqu’il avait attendu jusque là pour se révéler à moi.

Le 25 octobre 2017 en allant me coucher, j’ai demandé à Dieu de m’aider à panser cette plaie qui me pollue la vie depuis si longtemps. Le lendemain, un gendarme m’appelle pour me signifier la mise en détention provisoire de mon oncle en attendant son procès en mars 2018.

J’étais enfin arrivé au bout de ce combat, enfin pas tout à fait, elle restait une marche non négligeable à gravir. Cette annonce avait écrasé toute la haine, la peur,  la honte que je ressentais, mais laissant la place à la rancœur. La rancœur, ce sentiment qui vous laisse un goût amer dans la bouche. La rancœur envers tous ceux qui se sont dressés contre moi.
Après beaucoup de travail sur moi, j’ai réussi à leur pardonner, je n’oublie pas, loin de là. Mais je leur pardonne leur égoïsme, leur peur de ce que les gens pourraient dire d’eux, victimes d’une famille malsaine. J’ai même pitié d’eux. Alors, j’ai prié pour eux, pour leur rédemption, pour leur repentance.

Je suis serein, j’ai un appui à mes côtés,  »il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu. » 2 Corinthiens 1:4

 


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On ferait mieux de s’occuper de nos SDF plutôt que …

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 12-09-2015

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Je n’en peux plus d’entendre ce « On ferait mieux de s’occuper de nos SDF plutôt que des réfugiés ».
Déjà parce qu’une vie humaine est une vie humaine, et qu’aucune ne vaut plus qu’une autre, parce que « nos » SDF ne sont pas en train de fuir une guerre qui ravage leurs maisons (il n’en ont pas d’ailleurs), leurs familles, leurs amis, leur pays.
D’ailleurs on a des SDF en France qui sont d’anciens réfugiés.

En fait ce qui me soûle le plus c’est cet intérêt soudain de tous ces gens pour ces SDF qu’ils snobaient en toute conscience il y a une quinzaine de jours.
Parce qu’en vrai ces gens, ils n’en ont rien à branler des SDF, ils sont moches, ils puent et ils ont des puces. Mais bon, comme on voit venir une grosse vague de migrants désemparés, on essaie de se défendre comme on peut en trouvant des pauvres bien français à défendre.

Mais vous qui vous souciez tant de « nos » SDF, qu’avez-vous fait pour eux ces 20 dernières années ?
Vous leur avez sûrement donné une petite pièce, une fois, la monnaie de votre baguette, une pointe d’amertume dans la bouche: « Même si il va se saouler avec, au lieu de les utiliser intelligemment ».

Vous êtes-vous déjà arrêté à parler un moment avec ces gens ?
Ces gens qui squattent sauvagement les halls de banque la nuit, vous obligeant à vous rendre au distributeur d’après, parce qu’on ne sait pas ce qui peut se passer avec ces gens ivres.
Ah mais oui, la dernière fois vous avez payé des frais à cause de l’un d’eux parce que vous avez du aller à un distributeur autre que votre banque, ah les fumiers, et dire que vous leur avez donné une pièce à ces fumiers.

Avez-vous essayé une fois de vous intéresser à leur vie, à ce qui les a amené à cette situation ?
Cette situation de crève-la-faim, que vous avez si souvent qualifié de solution de facilité, parce que bordel, c’est pas compliqué de trouver du travail, ils n’ont qu’à être moins difficiles aussi.

Avez-vous déjà essayé de les aider en leur apportant une soupe chaude un hiver, en leur proposant de dormir chez vous une nuit ou deux, parce qu’il fait un putain de -15 °C cette nuit ?

Vous avez sûrement déjà fait un don aux restos du cœur, un paquet de pâtes, une bouteille d’huile, le cœur chargé de bienveillance … Mais vous êtes-vous déjà dit qu’ils avaient aussi la dalle l’été et pas que l’hiver ?

Mais là c’est différent, vous voyez arriver des migrants sur « nos frontières », et là c’est l’illumination : « Putain on a aussi des pauvres en France, on pourrait peut-être s’en occuper ! »
L’intention est louable, mais comment faire ? Oh je sais je vais balancer une photo d’un SDF bien crado sur Facebook avec une légende genre « On devrait aider nos SDF avec de s’occuper des réfugiés », ÇA ça va les aider.

Et puis dans 15 jours vous aurez déjà oublié, comme vous avez oublié que vous étiez Charlie il y a 8 mois …
Et tout le monde pourra reprendre sa petite vie teintée d’indifférence et d’une petite pièce en sortant de la boulangerie si la boulangère vous a rendu une pièce de 5 centimes.
Les SDF continueront à crever la dalle, les migrants qu’on aura accueilli malgré vos réticences pourront envoyer un peu d’argent (sûrement de l’argent de la CAF d’ailleurs, enfoirés d’assistés …) à leur famille, à leurs amis, restés là-bas, à qui on refuse l’asile parce qu’on a rempli les quotas de l’année.

Mais au moins vous aurez bonne conscience et aurez trouvé une autre raison de râler, le chômage, ou une de ces raisons saisonnières comme la prime de rentrée scolaire qui sert à acheter des TV plasma 180 cm.
Toutes ces putains de raisons gerbantes qu’on nous sert régulièrement pour se détester un peu plus mutuellement chaque année.

Les SDF sont des humains qui méritent qu’on les aide, mais certainement pas un instrument pour des idéologies gerbantes empreintes de haine, de xénophobie et d’intolérance. Arrêtez de partager, réfléchissez. Ça vous changera un peu.

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20 heures d’avance

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 21-06-2015

Il y a 20 mois environ, une médium vétérinaire nous a prédit la naissance de notre 4ème enfant.
En effet après la morveuse née le 29/12/2009 à 19h, le morveux le 20/10/2011 à 23h et la micro le 29/08/2013 à 9h, elle en a conclu que nous aurions un garçon le 20/06/2015 à 13h.

Ça nous avait bien fait sourire, jusqu’à la surprise en novembre dernier, d’un petit bout à venir pour juin … BIM ça pique, et c’est pas faute d’avoir tout fait pour l’éviter, mais c’est comme ça, c’est le karma …

Le lendemain, j’ai déjà relativisé, après tout, peu importe quand ça tombe ça reste un heureux événement non ?
La Madeleine le prend beaucoup moins bien, elle culpabilise énormément, notamment avec les soucis de santé de la Micromorveuse, elle craint un tarissement de lait, sachant que là est sa principale source d’alimentation efficace.
S’enchaîne alors une période très difficile pour toute la famille. Une fois les soucis de la Micro derrière nous, la Madeleine est beaucoup plus sereine et accepte beaucoup mieux sa grossesse.

À l’écho de datation, le pronostic tombe: DPA le 21/06/2015. Oh putain, Caro avait raison.

On trouve une Sage-Femme qui pratique les AAD à Rennes et qui se déplace jusque chez nous, ça fait loin certes, mais on a pas trouvé plus près. Et au cas où elle ne pourrait pas venir, on a toujours une maternité à 20 minutes d’ici.
Le truc génial c’est que le Week-end du 20-21 juin, elle est en vacances chez son beau-père à 5 km de chez nous, que demander de plus ?
Bref, tout se passe comme prévu …

C’était sans compter sur ce 18 juin où la Madeleine m’annonce vers 16h: « Mon cœur, je crois que je perds les eaux. », remarque à laquelle je sors un très naturel
« – Ah cool, t’as besoin de quelque chose ?
– Ben de quoi me changer, je pense que c’est juste une fissure et puis appeler Sophie pour la prévenir. »
Je pose donc ma scie sauteuse et file lui chercher ce qu’il faut. Pendant ce temps elle appelle la sage-femme, qui lui dit de la tenir au courant de l’évolution et qu’elle passera le 19 vers 14h si ça a pas évolué pour faire un monito et voir ce qu’il en est.

On la rappelle toutes les 6h pour faire un point, passent une vingtaine d’heures avec des contractions très anarchiques en intensité et en espacement.

La sage-femme arrive à 14h pétantes. Elle fait un monito, le bébé va très bien, les contractions sont effectivement anarchiques. Elle examine la Madeleine, le col est à 6-7, c’est en bonne voie. J’envoie un SMS à Julie, notre photographe qui est sur la route.

À 16h, Sophie m’appelle, la Madeleine veut se mettre dans sa baignoire. Je mets les grands devant un DVD de l’hypnotique âne Trotro et monte à l’étage.
L’eau coule, la Madeleine s’apprête à grimper dans la baignoire, mais une grosse contraction la foudroie, elle « tombe » à 4 pattes par terre, la contraction passe, puis une seconde. La Madeleine insiste pour aller dans la baignoire car elle a froid.
On la prend chacun sous un bras, elle arrive à grimper, se remet à 4 pattes dans la baignoire, les contractions arrivent les unes après les autres. Elle n’arrive pas à trouver sa position. Sophie s’efface, s’occupe des grands, nous laisse dans notre bulle.

Puis, alors qu’elle est accroupie face à moi, épaule contre épaule, joue contre joue, une très grosse contraction arrive, elle passe, la Madeleine a mal aux jambes, elle les retend et s’écroule sur mon dos, éreintée.

« J’en peux plus je vais pas y arriver. » Je la rassure, lui redonne du courage. Le travail reprend.
Je suis coincé entre ma femme et la baignoire, chaque contraction se fait en apnée puisqu’elle se replie sur elle même à chaque et me broie les côtes sur le bord de la baignoire, mais c’est bien peu de douleur par rapport à la sienne, et c’est futile puisqu’elle est bien comme ça et qu’elle arrive à pousser efficacement comme ça.

Je sens que la tête commence à avancer, je la redresse un peu, elle s’accroupit à nouveau, je demande à Sophie de se mettre devant elle pour la soutenir si besoin et grimpe -habillé- dans la baignoire, elle pousse, la tête arrive dans ma main.
La Madeleine prend une grande inspiration, elle pousse, et le voilà dans mes bras, je ne le vois pas, il est coincé entre les jambes de sa mère, emmêlé dans son cordon, Sophie le démêle vite fait, et le prend dans mes mains pour le donner à sa maman.

On vide la baignoire, on leur installe un petit nid douillet avec des couvertures.

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Je descend voir mes grands, leur dire que leur petit frère est né. Au même moment, ça frappe à la porte, Julie est arrivée un chouilla trop tard pour immortaliser l’accouchement. Mais les plus beaux moments sont encore à venir. Les grands montent avec nous tout doucement et timidement, leurs yeux pétillent en découvrant leur petit frère.
Le Morveux nous annonce alors « Il est beau mon petit frère, moi je l’aime bien. »

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Les enfants redescendent, je remonte couper le cordon et on accompagne la Madeleine jusqu’à son lit, son petit bonhomme dans les bras.
Une fois de plus j’ai pu accompagner ma femme comme il se doit pour mettre au monde notre enfant, mais on ne s’y fait toujours pas. C’est un moment tellement magique et si fort en émotion que c’est une redécouverte à chaque fois. Le plus beau cadeau de fête des pères dont on puisse rêver.

Maintenant, j’attends ………… la bouteille que me doit Caro pour son erreur de 20 heures.

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19 mois pour juste un nom

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 15-04-2015

Notre fille est née à terme, un accouchement sans complication, un beau bébé de 3kg980.

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Son frère étant APLV nous supprimons les protéines de lait de vache de notre alimentation depuis 4 mois maintenant.

Nous sommes sortis à J1 avec une petite fille qui dormait beaucoup mais tétait, le transfert de lait se faisait sachant que j’avais un REF très puissant et un bambin de 22 mois qui entretenait la lactation.

À 13 jours, toujours pas de reprise du poids de naissance. Les médecins nous mettent la pression et on essaye de complémenter (DAL, cuillère, seringue, tasse..). Ce sera un échec, car elle refuse d’avaler quoi que ce soit et si je fais de la compression du sein pendant les tétées elle vomit.

A J 21 enfin elle reprend son poids de naissance. La courbe de poids monte tout doucement, très doucement. Je ne comprends pas, le transfert de lait est là, j’ai du lait à foison (je me retrouve même avec des engorgements). Pour nous, c’est juste un bébé qui prends son temps pour grandir.

Vers 3 mois et demi, la courbe ralentit encore. On consulte plusieurs médecins qui nous disent tous de passer au biberon. On leur explique qu’elle n’arrive pas à téter au biberon mais on me rit au nez.

Nous cherchons un médecin avec un DIU en lactation humaine. Elle nous conseille de continuer l’allaitement à la demande et de commencer la diversification, elle a 4 mois et demi, c’est un échec car elle ne sait pas comment positionner sa langue.

Elle est hospitalisée à 4 mois et demi pour bronchiolite avec foyer pulmonaire sûrement d’inhalation. Je signale qu’elle est toujours enrhumée et qu’elle ronfle mais « c’est normal en hiver madame ». Elle perd bien sûr du poids. Nous sortons avec toujours comme consigne de diversifier.

Je participe à une formation allaitement maternel de mon association quand elle a 6 mois. Ce fut un choc pour moi, car je réalise qu’elle n’a pas une succion efficace, la consultante en lactation qui nous forme me confirme qu’elle ne sait pas téter. Le transfert est bien là grâce au grand frère et aussi au REF.
Elle me demande de soulever la langue de Esaïe, et y découvre un beau frein de langue. Je tente donc de trouver un médecin qui voudra bien lui couper. Échec partout car c’est un frein de type 4 et donc difficile à diagnostiquer. Je prends donc rdv à Paris avec un ORL réputé. Rdv dans 1 mois et demi.

La situation empire et son poids diminue. Je prends donc la décision d’aller aux urgences d’un petit hôpital. Le verdict tombe: elle est en dénutrition. Directement ils la mettent sous sonde naso-gastrique. Elle est nourrie la nuit en continue. Mais ne prend toujours pas de poids, elle arrête même de manger la journée.

Bien sûr tout devient la faute de l’allaitement ainsi que de ma relation très fusionnelle avec ma fille.
La nutrition est maintenant jour et nuit, uniquement au lait maternel enrichi. Le poids augmente un peu. Au bout d’une semaine et demi de sonde non stop et aucun aliment avalé par la bouche (je passe les forçages de l’équipe au bib et à la cuillère que j’ai vite fait stopper et qui accentuent la théorie de la mère toute puissante fusionnelle), elle attrape une gastro à rotavirus, magnifique maladie nosocomiale qui lui fait perdre du poids et aussi vomir tout le temps.

Je reste en contact avec la consultante en lactation au téléphone et elle me donne une piste, celle des troubles de l’oralité et il y aurait des orthophonistes qui diagnostiquent et rééduquent.
Les médecins refusent de suivre cette piste ainsi que d’explorer au point de vue physique (à part test allergique et bilan sanguin divers). Nous partons donc à la recherche d’un orthophoniste spécialisé.
Une amie (Merci Cécile) nous a trouvé une piste via une association. Ça prend un peu plus d’une semaine mais l’orthophoniste accepte de bousculer son planning et de venir à l’hôpital. La gastro est finie mais les vomissements continuent et le poids ne monte quasiment plus.

L’orthophoniste fait un bilan et détecte un problème de déglution et de succion. Et nous propose une rééducation. Nous acceptons, nous prenons aussi rdv avec la spécialiste des troubles de l’oralité du CHU. Les médecins eux refusent toujours de croire à cette piste qui selon eux surfe sur une nouvelle mode.
Le frein de langue est enfin coupé à Paris et la succion s’améliore un peu. J’exige de rentrer à la maison ou bien d’être mutée sur le CHU. Le retour à la maison est décidé. Avec la sonde naso-gastrique bien sûr. Les nutritions se passent toujours mal et des vomissements en jet continuent.
Elle ne dort plus du tout la nuit. Nous les supplions de faire quelque chose. Ils font un TOGD pour voir si pas de sténose du pylore, c’est négatif mais par contre un reflux est détecté mais mis sur le compte de la sonde donc minimisé.

Ne sachant plus vers qui se tourner, nous décidons d’aller aux urgences du CHU. Nous sommes très bien accueilli et le médecin responsable des troubles de l’oralité est informé de notre venue. Ils décident d’enlever la sonde pour reprendre une alimentation par la bouche car on avance un peu avec l’orthophoniste (on la nourrit au doigt et avec de la nourriture froide voir glacée pour déclencher de bonnes déglutitions).

Ce n’est toujours pas probant mais combiné aux quelques tétées elle ne perd plus de poids et arrive parfois à en prendre un peu. Elle sera suivi en externe par 2 pédiatres (un de ville et celle qui s’occupe des troubles de l’oralité).
Devant une stagnation de la taille et du poids, il est décidé qu’elle aura un bilan complet en hôpital de jour et ensuite une hospitalisation à Necker dans le service d’un professeur spécialiste des troubles de l’oralité au niveau national. Elle a 12 mois et vient tout juste de dépasser les 6 kg.

Le bilan en HDJ aura lieu 2 mois plus tard, avec recherche de carences (négative), d’allergies (négatives), un TOGD (RGO sus-carinaire avec angle de His ouvert). Même si le pédiatre ne croit pas au RGO malgré les preuves, il accepte de lui donner un traitement car nous insistons très lourdement, surtout que les nuits sont de plus en plus chaotiques.

Le traitement RGO mis en place, l’alimentation augmente petit à petit. Mais c’est sans compter sur son système immunitaire bien mis à mal qui nous enverra en hospitalisation 3 fois (Roséole, gastro puis un foyer pulmonaire qui finira en Réa avec une ventilation non invasive pendant 6 jours et qui aura mis fin à l’allaitement).

Le poids ne remonte pas vraiment vu les maladies qui s’enchaînent. De plus elle est toujours enrhumée depuis la naissance donc ça n’aide pas à s’alimenter. Les nuits s’améliorent un peu niveau pleurs mais maintenant nous avons le droit à des insomnies allant de 2 à 6h du matin que le pédiatre justifie par sa présence dans notre chambre.

La période de bronchiolite encombre le service de Necker, elle aura sa première hospit à 17 mois. Malheureusement elle se chope la grippe H5N1 et un coronavirus donc certains examens sont annulés. Des mots tombent: dénutrition sévère, chute de l’hormone de croissance, gastrostomie , chirurgie pour le reflux.
On encaisse, durement mais on encaisse.
Les pédiatres de Caen ne nous ont pas préparé à ça. C’est un choc. Mais on accepte l’opération car si le retard n’est pas rattrapé avant ses 2 ans on n’y arrivera pas. Malheureusement à 18 mois elle fait 6kg5 et 70 cm et si on ne fait rien sa croissance ne va pas suivre du tout.

Une autre hospitalisation est prévue dans 2 mois. Et la chirurgie 10 jours après. La Micro mange de mieux en mieux, elle veut manger seule, mange donc moins mais des aliments plutôt caloriques.
Elle remonte petit à petit sa courbe de poids et de taille. La deuxième hospitalisation révèle qu’en plus de son RGO, son palais creux et son frein de langue (coupé), son intolérance au lactose, elle fait depuis sa naissance des apnées du sommeil qui l’empêchent de faire des nuits correctes, de produire correctement l’hormone de croissance et aussi lui fait brûler beaucoup de calories.
Le Professeur A. revoit Esaïe juste avant sa fibro sous anesthésie et sur conseil de l’ORL demande une ablation des végétations qui obstrue les voies respiratoires. ça sera fait en même temps que la fibro.
Depuis la dernière hospitalisation Esaïe a repris 800g, chose qui ne s’était jamais produite. Au vue des quantités qu’elle mange désormais (pas astronomique mais qui comble pour le moment ses besoins) et de son aspect physique, la gastrostomie est annulée.

Et un diagnostic a été posé.

Esaïe est atteinte d’un trouble congénital de la succion et de la déglutition, sans séquence de Pierre Robin.
Enfin on peut jeter à la poubelle ce diagnostic d’anorexie, de troubles psychologiques qu’on nous martèle depuis le départ (pédiatres, pédopsy …).
C’est un trouble qui s’atténue et se fait oublier une fois la rééducation faite et à partir du moment où l’enfant mange seul.

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Le RGO faisant parler de lui on ré-augmente les doses. Nous sortons d’hospitalisation avec enfin un diagnostic, et une promesse d’une vie nouvelle.
Depuis le 13 mars 2015, notre vie a changé.
La Micro mange comme un enfant de son âge, elle respire enfin et surtout dort la nuit. Elle a repris encore du poids, elle a grandit et comme nous disent les gens qui la connaissent:

ELLE RAYONNE !

 

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7 bonnes raisons (ou pas) de ne plus allaiter.

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 07-04-2015

Et voilà, mamie vient de vous reposer encore une fois cette maudite question qu’elle vous pose à chaque fois qu’elle vous voit allaiter le petit dernier (voire l’avant dernier en même temps d’ailleurs).
Et pour la énième fois, vous vous apprêtez à répondre le traditionnel « jusqu’à ce que il/elle ou moi en ai marre ».
STOP !!!!!

Pour une fois on va arrêter de mettre les formes pour ne pas offusquer mamie, après tout il y quelques semaines elle a sous-entendu (limite vous a clairement dit) que vous n’aviez pas maigri depuis l’accouchement et qu’on attend toujours que le deuxième bébé daigne enfin sortir.

Alors pour une fois on va lui faire grincer les dents.
Pour que l’effet recherché soit obtenu, il est primordial que les réponses suivantes soient énoncées avec un large sourire bien condescendant.

1: « J’arrêterai quand le directeur de son collège me poursuivra pour exhibitionnisme à la sortie de l’école »

2: « Quand il aura son appareil dentaire ça sera sûrement trop douloureux. Mais bon je tirerai mon lait… »

3: « Quand son mari me demandera de lui donner le sein à lui aussi. »

4: « Quand sa barbe me chatouillera trop. »

5: « Quand il sera assez grand pour préparer son biberon tout seul à 4 heures du matin. »

6: « Quand il aura fini de téter tous mes kilos en trop. »

7: « Ah parce qu’il faut arrêter un jour ? »

Si vous arrivez à prendre sa réaction en photo n’hésitez pas, envoyez la moi !

 

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Grande Encyclopédie du Morvique (Tome III)

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 17-12-2014

Il m’aura fallu pas moins de 18 mois d’étude approfondie du Morvique pour pouvoir rédiger ce Tome III.
À ce stade de l’étude, j’estime que les Tomes Ier et II sont acquis, je ne reviendrai pas sur les notions déjà abordées.

Pendant ces 18 mois j’ai découvert que le Morvique est en
fait une ramification incroyable de patois allant du Morvique du niveau le plus basique, le Morvique Razmoket qui se développe ensuite en Morvique Kourpartou décliné en plusieurs patois (je vous parlerais d’ailleurs d’un nouveau patois que j’ai découvert en plus du Tayanien et du Tichatien que je vous ai déjà présentés: le Zaïnien). Le Morvique évolue ensuite en Morvique Kécécé.

J’ai enfin trouvé, pendant ces 18 mois le chainon manquant, entre les langues que nous connaissons aujourd’hui et le Morvique, j’ai nommé: Le Morvique Décol.

Le Morvique Décol voit apparaitre des phrases structurées,même si l’on n’y trouve pas forcément le schéma Sujet/verbe/objet.
Les conjugaisons des verbes sont très différentes de ce que l’on connait: exemple en Morvique Décol Tayanien (MeDoTa) le verbe prendre à la première personne du singulier du passé composé se conjugue « j’ai prendu ».
En Morvique Décol Tichatien (MeDoTi) la conjugaison du verbe disputer voit une lettre essentielle disparaitre pouvant amener des quiproquos: « Tyler fait des bêtises alo la maîtesse dipute »

Cette nouvelle capacité à communiquer réjouit grandement le pratiquant du Morvique Décol puisqu’il parle trop beaucoup sans réellement être intelligible.
« Et ben en fait … Je pensais que … Peut-être … D’abord … Je croyais … Je voulais … Je t’aime fort »

Le Morvique Décol laisse également émerger la première forme écrite du Morvique avec l’apparition de caractères relativement semblables à notre alphabet mais dont l’organisation me semble totalement illogique.

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Indigène parlant MeDoTi

 

En parallèle de cette incroyable découverte révolutionnant le monde de la linguistique.
J’ai été confronté il y a quelques semaines à un nouveau patois morvique le Zaïnien.
Il est encore aux prémices du Morvique Kourpartou, à cet instant charnière où le Morvique Razmoket évolue en Kourpartou.
Je croyais que les nouveaux patois prenaient leurs bases sur les anciens et les déclinaient à leur façon, mais en fait les grandes similitudes entre le patois Tichatien et le patois Tayanien m’aveuglaient.

Le Morvique Kourpartou Zaïnien (MeKuZa) est totalement différent des 2 autres que j’ai pu observer.
En effet la Yayatte que nous connaissions dans le MeKuTi se dit Aya en MeKuZa.

Je n’ai pas encore découvert beaucoup de mots en MeKuZa,les principaux étant :
Dada: Figure paternelle
Maman: Figure maternelle (ou paternelle parfois)
Nanin: Rituel consistant à prendre un autre être vivant (ou pas) dans ses bras et le serrer fort contre soi.
Caca ou Tata: Sécrétion odorante produite trop souvent.
Nan: Onomatopée d’opposition stricte accompagnée généralement par un mouvement latéral de tête.
Sa: Animal poilu de la famille des félidés qui peut aussi être interpelé par un claquement de langue.

Je termine ici le Tome III pour vous laisser assimiler toutes ces nouvelles connaissances.

 

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On est le 30 …

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 30-11-2014

Novembre se termine aujourd’hui.

Il était temps, ce mois a été un enchevêtrement d’évènements aussi variés et ambivalents les uns que les autres qu’un bilan est bien difficile à faire.

Mais je n’ai pas envie de me morfondre, je vous épargne donc mes premiers cheveux blancs, mes soucis de famille maternelle, l’hospitalisation de la micro etc … Je vais plutôt vous parler de ces évènements qui m’ont donné le sourire ce mois-ci et qui m’ont permis d’encaisser le négatif.

En premier temps, nous avons passé 4 jours formidables chez une mamuniste nauséeuse au grand cœur. Les enfants se sont marré comme des fous, les adultes en ont fait autant entre 2 bâillements.
J’y ai trouvé un super hobby: laisser des messages subliminaux sur un frigo avec des lettres aimantées.

Nous sommes aussi devenus des experts en dissimulation de « jouets-musicaux-particulièrement-soûlants ».
On a réalisé qu’on aimait suffisamment nos enfants pour les emmener dans un parc expo plein de structures gonflables où il y avait 2 énormes mascottes poilues aux chorégraphies fantastiques sur un fond de musique déneuronisante.

Ensuite, il y a eu un évènement majeur, la réponse à: « Pourquoi ma femme est-elle amorphe dans le canapé depuis 1 mois ? »
Non, ce n’est pas devenu un homme, elle a juste perdu à nouveau son statut de boudoir pour redevenir une vraie Madeleine avec un gros ventre.

Et oui, il y aura un quatrième dans 7 mois maintenant … Soit 22 mois après la Micro, 44 après le Morveux, 66 après la Morveuse.

On l’attendait pas si tôt, on ne le voulait pas si tôt, mais une fois de plus les statistiques ont eu raison de nous en dépit des moyens déployés … Un alien s’est installé, Nano naîtra en Juin 2015.

On a enfin réussi à jouer à MOsTradamus, un jeu que l’on m’a offert il y a un an, et qui nous a offert une énorme barre de rire, merci Caro et Anne-Laure ;)

La Micro s’est enfin mise debout sans appui et en a profité pour se mettre à marcher toute seule.

Et puis il y a toutes ces petites anecdotes rigolotes que vous font vivre vos enfants.

Entre les associations hasardeuses de mots, comme les pommes noisettes qui deviennent des « pommes roulettes », les 2 grands qui se mettent à chanter dans la voiture, en insistant sur les quelques mots qu’ils ont compris (ou presque), la Morveuse qui montre chaque jour un peu plus d’affection et de responsabilité à l’égard de sa fratrie, le moment d’angoisse qui m’envahit quand j’entends « Papa, on a fait un parcours d’obstacles dans ma chambre », les courses de Majorette avec les 2 grands sur le dos et les jambes de la Micro.

Et surtout, c’est le mois où je me suis remis à écrire ici.

Edit du 24/01/2018: Ou pas …

 

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