Quoi encore un article animalier ? Mais on est sur un blog de papa ici non ?
Et de toutes façons vous allez devoir vous y habituer parce que j’aime les animaux ! Ce sont mes amis. Et il est important de soigner la cohabitation entre ses animaux et ses enfants.
Aujourd’hui, nous parlerons des chiens. Pourquoi cette idée, c’est la grande médiatisation, ces derniers mois, des morsures de chiens.
Pourtant on estime entre 250 000 et 500 000 par an, en France, le nombre de morsures par des chiens. 70 000 nécessiteraient des soins. Pourtant, à en écouter les médias, on a une impression d’une vague de violence canine.
Ce qui fait la médiatisation de ces attaques, c’est leur violence et le fait que ces attaques ne soient pas attribuées à des chiens « dits dangereux ». Et c’est là que le bas blesse.
En 1999, le gouvernement a fait voter une loi pour lutter contre ce genre de problème en donnant des contraintes sécuritaires aux chiens « dits dangereux ».
Si on lit cette loi, on a choisi 5 espèces de chien (Rottweiler, Staffordshire, American Stafforshire, Tosa et Mastiff) qu’on a soumis à un contrôle d’Origines (ils doivent être inscrits au LOF sauf pour le Rottweiler) sous peine d’euthanasie, les non LOF étant généralement des croisés entre ces différents chiens afin d’en faire des chiens de combat, leur dangerosité est plus qu’évidente, ils entrent en catégorie 1 et sont interdits.
Les LOF, de catégorie 2, dorénavant considérés comme dangereux sont soumis à une déclaration en Mairie, castration, muselière, le maître devra détenir un permis spécial.
Cependant cette liste n’est basée sur aucune étude scientifique, qu’elle soit statistique ou comportementale. On a juste pris 5 molosses, ceux qu’on dresse au combat, histoire de faire quelque chose. Ces chiens lorsqu’ils sont dressés comme chiens de compagnie sont aussi dociles qu’un Colley. On les a jugés dangereux en fonction de leur physique et de leur puissance ainsi que par leur usage détourné, et non en fonction de leur comportement naturel.
La plupart des études ayant été faites sur le sujet montrent que les morsures sont causées par des événements environnementaux et non par des prérequis raciaux.
De plus, ces études mettent en tête de liste des attaques, par ordre de fréquence décroissant: le Berger Allemand, le Cocker, l’Épagneul, le Rottweiller, le Golden Retriever, le Colley. (Ce classement tient compte du nombre de morsures d’une race par rapport aux nombres de chiens de cette race)
J’ai du vécu avec un Yorkshire qui grognait sur la morveuse sans raison ou un Jack Russel la faire chuter en voulant jouer avec elle alors qu’elle n’a jamais eu aucun problème avec mon ancien doberman alors que la morveuse lui montait sur le dos ou lui tirait les babines.
Nous avons par exemple parmi les lecteurs, une véto (que je remercie pour m’avoir éclairé dans les subtilités légales) qui se fait mordre plus souvent par des yorkshires que par des chiens de catégorie.
La réglementation actuelle est donc totalement absurde. Un chien, peut importe sa race, n’est pas une peluche. Il ne faut en aucun cas laisser un chien seul avec un enfant, qu’il s’agisse d’un caniche ou d’un American Staff.
TOUT chien devrait faire, selon moi, l’objet d’un dressage homologué par le Ministère de l’Agriculture, quelle que soit sa race. Et qu’il ne puisse être mis en contact avec du public, et en particulier des enfants, sans avoir passé avec succès son dressage. Un chien non dressé par un professionnel n’est pas un chien dressé, quoi que vous en pensiez.
Un animal est instinctif, dressé ou non, on ne peut prévoir toutes ses actions aussi démesurées soient-elles.
Il ne faut cependant pas sombrer dans la paranoïa en empêchant le chien d’approcher l’enfant, ça ne ferait que créer une jalousie de la part du chien qui serait sûrement plus dramatique qu’une légère morsure. Il suffit d’imposer une hiérarchie où les humains de la maison, maître, adulte ou enfant est au-dessus du chien.
Chez nous, lorsque nous avions Debian, nous avions une hiérarchie bien établie et bien comprise par chacun.
- Moi, le Maître
- La Madeleine et la Morveuse
- Les lapins
- Le chat
- La chienne
Cette dernière, au moindre écart était puni et elle a fini par l’accepter très bien, et lorsque les lapins ou le chat l’attaquaient, elle ne répondait pas mais venait nous voir en chouinant, le chat accroché à ses babines pour qu’on lui décroche.
Malgré cela, jamais je n’aurais eu la prétention que ma chienne ai pu être irréprochable et fiable et jamais je n’aurais laissé la morveuse seule avec la chienne, tout comme je ne la laisse jamais seule avec les chats ou les lapins.