Psychologique vous avez dit?

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Publié par Zhom | Classé dans L'allaitement c'est cool | Publié le 02-09-2011

… Aujourd’hui c’est la Madeleine qui prend le clavier pour vous racontez une petite histoire et vous faire bien réfléchir sur les médecins, hôpitaux… en ce qui concerne votre santé et aussi votre bébé allaité…

Je ne me présente plus, mon charmant mari vous a déjà fait un joli topo de moi… Je vais vous parler de mon vécu d’une histoire pas très sympa d’allaitement et de calculs biliaires.

Enceinte de la Morveuse, vers 4 mois de grossesse je ressens de violentes douleurs oppressantes dans la poitrine le haut du dos et qui irrigue vers le bras gauche. Je sais que je suis en bonne santé, je ne m’inquiète pas outre mesure. Je bosse à la clinique quand ça m’arrive pour la première fois, je prend donc ma tension, mon pouls et tout le bazar. Tout est OK. On a quelques soucis financiers plus la grossesse je me dis que ça doit être lié, le stress doit y être pour quelques choses, de plus ça fait 4 mois que je me nourris au coca et à la sauce bourguignonne. Les crises recommencent, peut être une par semaine. Quand je suis à la maison je m’allonge, au travail je m’éclipse le temps que ça passe.

Je vais quand même consulter un médecin qui me dit que c’est du au stress de la grossesse vu que c’est mon premier. Euh… Comment lui dire que je suis tout à fait zen par rapport à ma grossesse, à l’accouchement et à la suite. C’est pas normal de ne pas avoir peur de tout ça, me rappelle le médecin. Je me shoote donc au sédatif PC et au passiflora (qui m’aide bien à dormir mais qui n’évitent pas les crises).

Comme prévu, l’accouchement se passe sans réel problème (je parle au niveau physique) et je suis sur un nuage depuis que ma fille est là. Tout roule comme sur des roulettes. L’allaitement se passe à merveille, ma fille semble heureuse, mon homme aussi, moi je suis sur une autre planète tellement je suis heureuse. Tout coule de source. Malgrè que ce soit notre premier, je sais quoi faire, pas de questions, même ma sage femme est impressionnée. On s’en sort vraiment bien. Je me dis: c’est bon je suis débarrassée de ces « crises », mais non. Elles refont leur apparition assez rapidement.

Un jour, la Morveuse avait environ 2 mois, je me retrouve par terre tellement la douleur est insupportable. J’ai la sensation d’étouffer. Je pose la Morveuse sur son tapis d’éveil et je reste à côté d’elle pendant environ 2 h à souffrir. Je n’appelle pas d’aide car on va me dire que c’est des attaques de panique dûe au post partum et on va encore me conseiller d’aller voir un psy. Vers les 3 mois de la puce je vais à l’hôpital tellement la crise est forte. Il me font patienter 1h dans la salle d’attente sans m’avoir ausculter rien. La crise passe, et je demande à se qu’on rentre. J’ai pas envie qu’on me prenne encore pour une patiente psy…

De retour en métropole pour des vacances, je fais une crise chez mes parents qui paniquent et m’emmènent chez mon médecin d’enfance qui panique aussi de me voir dans cette état. Pour une fois, il me dit que ça ne doit pas être psychologique, il y a une cause organique. Il veut m’envoyer de suite à l’hôpital. Je refuse. A l’hôpital, il n’y aura pas ma fille et elle va manger comment!! Il me fait une ordonnance pour passer une fibroscopie car il pense que c’est l’estomac.

Je rentre en Guyane, et là je tombe malade: fièvre, douleurs au niveau du foie, courbatures… En pleine épidémie de Dengue, pour mon medecin de Cayenne, il n’y a pas de doute, j’ai la dengue. Il me faut juste du repos et vu que j’allaite pas d’autres médocs que le doliprane… Quand on plafonne à 40 degrès et que c’est la même température que la température ambiante c’est raide … Je tiens à mon allaitement, je l’écoute.
3 jours couchée, avec ma puce à côté de moi, qui réclame le sein toute les 30 minutes, hurle quand elle a fini… Quelque chose ne va pas. J’appelle Guyane allaitement. Verdict je suis déshydratée donc je n’ai plus beaucoup de lait. La morveuse refusant les bib, on a tenue bon toute les deux. Les 3 jours les pires de ma vie à voir ma fille avoir faim.

Je passe enfin ma fibro qui montre un début d’ulcère, le médecin veut voir d’où ça vient et me fait passer une écho. Jahya a déjà 5 mois. L’écho fait l’effet d’une massue: calculs biliaires qu’il faut opérer rapidement.
Sauf que personne ne veut endormir et opérer une femme qui allaite. Déjà que pour la fibro (j’ai eu une anesthésie générale), j’ai eu un traitement de faveur, en fait j’en ai fait qu’à ma tête, car j’ai passé mon examen dans ma clinique. Mais pour une opération comme celle là, l’anesthésiste que j’adore refuse de m’opérer si je ne sèvre pas ma puce. Je refuse.

Je suis soulagée. Je ne suis pas folle. Je n’ai pas de problème psy, j’ai juste ces p**** de calculs qui me provoque de grosses crises douloureuses.
Je continue de vivre avec ces douleurs mais les médicaments pour l’estomac aide à les réduire. Je risque quand même à tout moment une pancréatite.
En septembre 2010, la Morveuse avait 9 mois. On rentre définitivement en métropole. Je prend rendez vous pour me faire opérer. On fait tout pour que je sèvre ma fille. Mais on ne refuse pas de m’opérer. Le chir et l’anesth savent que c’est vraiment risqué d’attendre pour m’opérer. Il m’opère la semaine d’après le rendez vous.
J’ai mis les choses au point avec l’anesthésiste, avec l’équipe: j’allaite alors je ne veux pas de médicaments pouvant causer du tort à ma fille. C’est marquer en rouge sur mon dossier. J’ai le droit à une chambre particulière pour ne pas déranger ma voisine de chambre avec l’allaitement (surtout avec un bébé de 10 mois!!!), moi ça m’arrange. Une copine de promo infirmière s’occupe de moi, impeccable. La morveuse vient téter avant que j’aille au bloc.
Au bloc, je rappelle les consignes.

L’opération c’est bien passée. Je remonte dans ma chambre encore un peu endormie. Ma puce ne va pas tarder à venir avec son papa pour téter. Avant je demande à l’infirmière ce que j’ai eu au bloc. Verdict: morphine et profénid. Donc je ne peux pas allaiter. J’ai cru que j’allais faire un meurtre! J’étais en colère! Personne n’a pris le temps de lire le dossier!! Je sais comment ça se passe dans le milieu hospitalier. Je sais qu’ils sont tous déborder. Mais c’est de ma fille qu’il s’agit là! La morveuse ne viendra téter que le soir, une fois le produit dissipé.
Le lendemain matin je sors contre avis médical pour être avec ma princesse.
C’est bon cette histoire est finie!

Toute cette histoire pour vous démontrer que être malade et nouvelle maman, ben c’est pas possible. C’est toujours lié à une dépression du post partum.
Et pire être malade et allaiter c’est impossible! Quand on écoute le personnel médical qui n’est pas du tout formé à l’allaitement, et encore moins à l’allaitement long, quoi qu’il arrive il faut sevrer le bébé. Je suis d’un naturel très têtue. J’ai tenu tête à tout le monde, je connaissais les risques pour moi. Les risques étaient sûrement trop gros, j’ai eu de la chance de ne pas faire de pancréatite. Mais je ne regrette pas mon choix. J’ai réussi à me faire opérer tout en allaitant ma fille.

Donc faites attention à ce que disent les medecins. Faites vous confiance. Je ne dis pas qu’ils sont tous incompétent mais je doute que leurs conseils d’aller voir une psy aurait soigner mes calculs…

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Commentaire(s) (10)

Purée je comprends ta colère et ta méfiance face au « monde médical », parce que bon, même sans être formés à l’allaitement, on doit (devrait en tout cas) tenir compte du dossier, et de ce que dit le patient, qui est autre chose qu’un bout de viande à découper!!!!!!!!! J’ai confiance en les médecins en général, mais je n’aime pas cette condescendance qu’ont parfois les médecins parce qu’ils ont LE savoir tout puissant!!!!! Moralité il faut savoir tenir tête quand on est sûr de ce qu’on avance!!!

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Je comprend tout à fait ce que tu as vécu. Et ça me rappelle bcp de souvenirs.. J’ai djà passé 3 sejours à l’hosto, dont un d’urgence avec de nombreux medoc incompatibles mais surtout avec des médecins pas du tout compétents au sujet de l’allaitement.. Me demandant d’attendre toujours plus longtemps qu’il ne l’aurait fallu pour reprendre l’allaitement. Comme toi, le sevrage aurait du être obligatoire à chaque intervention. Mais j’ai refuser à chaque fois. Je te passe les réflexions du personnel médical sur mon allaitement long hein, bien sur… Mais aussi les reflexions des voisines de chambre etc..
Je retourne encore une fois me faire opérer courant septembre ou mi octobre. Je n’arrêterai toujours pas l’allaitement. J’espère juste que je réussirai à gerer la douleur pour ne pas être obligé de prendre trop de medoc incompatibles.. Mais je croyais que la morphine était compatible??

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Tu n’as vraiment pas eu de chance ! Et je compatis. Il est vrai qu’il y a encore beaucoup d’ignorance de la part des médecins concernant l’allaitement.
Je n’allaite pas mais je m’informe tout de même. Je me suis renseignée sur l’hôpital où j’accouchais. Ils ont ouvert tout un département appelé « Couple/enfant » et que pour le peu de témoignage (maman en avance) ils sont vraiment à l’écoute , demande la volonté de la maman et la respecte au possible ! J’espère sincèrement que tout cela ne t’arrivera plus et qu’on respectera ton choix !

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Maintenant je sais que la morphine est compatible mais à ce moment là je l’ignorais et les infirmières et medecins m’avaient dit que non il fallait absolument éviter!

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Les médecins aussi m’ont dit des tas de conneries.. Finalement, maintenant je leur conseille le site du crat dès qu’ils veulent ou non me prescrire quelque chose.. Et bien sur je regarde aussi avant d’y aller.. Ce que je n’oublie pas non plus, c’est lorsque je dois faire un tour aux urgences pour des vérifications, je prends mes antidouleurs..lol
Il y a quelques jours j’y suis allé pour un scan, j’ai attendu 4 heures avt d’avoir du perfalgan, pour finalement que l’infirier qui me pose la poche oubli d’ouvrir le bouchon pour que ça coule.. bien sur je m’en suis aperçu au moment de retirer ma perf..

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on en revient malheureusement toujours au même problème la méconnaissance de l’allaitement..
une super copine qui a eu de grave complications post césa (hémorragie plusieurs fois entre autre), a eu besoin de passer des irm, scaners,n faire des coelios… et elle a eu à faire à une équipe géniale, qui s’est bien renseignée sur les produits à utiliser ou pas avec des staff, des contacts avec le CRAT etc etc
il n’y a eu que pour 1 de ses scanners où ils ont « oublié » de commander le produit alternatif au standard où du coup elle a du tirer et jeter son lait.

Bref on peut être très malade et être très bien soignée et continuer à allaiter sans mettre en danger son enfant !!
mais bon c’est pas facile et faut-il que les gens sachent

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être maman + malade et je rajouterais primi, on est pas souvent pris au sérieux et c’est assez rageant à encaisser..
je ressens aussi souvent que toit cette injustice, surtout quand on parle de l’allaitement au delà de 6 mois, tout le monde y va de son jugement et ça a le don de me mettre hors de moi..
Peu importe depuis que je suis mère j’ai plus confiance en moi et développe une tendance à gueuler dès que ça ne me plait pas (toujours poliment of course).
Tu as eu raison de t’entêter, de te faire confiance et de tenir bon pour l’allaitement..

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j’ai l’impression que quand le coprs médical est longtemps passé à côté de quelque chose (genre la dépression du post-partum), ils mettent le paquet dessus après et ne voient plus les autres maladies.
Je crois aussi que les médecins ne réussissent pas toujours (par manque de temps? à cause de leur formation?) à écouter le patient et ce qu’il veut et/ou sait de lui: à se demander si ton dossier aurait été lu plus attentivement si tu avais eu une allergie?!
Je pense encore que certains peuvent se focaliser sur leur premier diagnostique parce qu’ils en ont marre des patients doctissimiesques qui arrivent avec leur ordonnance déjà rédigée ;-)
Il me semble que l’écoute des patients a beaucoup progressé: on voit bien qu’il est tenu de plus en plus compte des demandes, notamment dans le suivi de la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. Mais il y a encore du chemin à parcourir et ce sont les demandes des patients qui vont faire progresser les choses!
Pour ma part, issue d’une famille d’allergiques aux vaccins, et moi-même allergique (alors que nous supportons très bien les sérums), j’ai eu à endurer les réflexions: mes parents devaient sortir de leur secte, ou, adulte, que je devais arrêter mon cinéma, puisqu’IL N’EXISTE PAS D’ALLERGIE AUX VACCINS!!! Je n’ai rencontré qu’un seul médecin qui m’a cru, sans m’avoir vaccinée auparavant (le 1er à l’avoir fait a diagnostiqué l’allergie, le 2nd, ne croyant pas mes parents, l’a fait une seule et unique fois, il a jamais recommencé ^^). Du coup,lorsqu’un jour j’ai commencé à développer les 1ers symptômes du tétanos, j’ai fait 160km pour aller le voir. Et aussi parce que l’urgentiste que j’avais vu avant avait refusé de me faire le sérum et m’avait prescrit un vaccin. Moralité: ne dîtes pas que vous êtes allergique, dîtes que vous avez zappé le rappel… Cependant, j’ai vu l’évolution quand mes filles ont eu droit à leur 1er vaccin. J’ai indiqué que j’avais moi-même des réactions très fortes, proches d’une allergie, et c’est quand je décris mes réactions que les médecins posent le diagnostic de l’allergie (je les laisse arriver à cette conclusion mais je ne le dis pas moi-même…). Fort heureusement, mes filles n’ont pas hérité de mon allergie, mais que de pincettes à prendre pour être entendue!

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Mon dernier séjour à l’hôpital? Une fois le diagnostic posé, ils m’ont oubliée dans un couloir des urgences (sans traitement évidement).
La fois d’avant? Très fortes douleurs abdo, et après avoir exclu toutes les causes organiques (au bout de trois jours, heureusement que ce n’étais pas la péritonite suspectée), ils ont viré les perfusions d’anti-douleurs. Quand au bout d’une heure, n’en pouvant plus, j’ai demandé à se qu’il me remettent sous perf(je voulais juste des anti-spasmodiques, hein, pas de la morphine!), ils m’ont clairement fait comprendre que je n’avais rien, donc que je n’avais pas mal. CQFD
Ah oui, et il a fallu UN AN pour trouver l’origine des problèmes pulmonaires de ma mère (tout en lui disant à chaque rendez-vous qu’il fallait faire tel ou tel examen car ça pouvait être un cancer. « Ah non, là on est en Juin, la pneumologue est en vacances tout le mois d’Août, je vous donne un rendez-vous en Octobre. »)
Déshumanisée, la médecine? Non…

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quel parcours ! quel honte que tu prennes le temps d’explique et d’insister que finalement ils n’écoutent pas !

je t’avoues que c’est une mes hantises, devoir cesser d’allaitement à cause d’une opération ou d’une maladie

quel courage tu as eut ! bravo

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