Pas touche !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 28-09-2013

Aujourd’hui un article pour râler un peu, ça faisait longtemps … Au moins 2 jours …

Il y a un truc qui m’énerve et on m’a encore fait le coup il n’y a pas longtemps, c’est vouloir m’aider à mettre un des enfants en écharpe.
C’est sympa de vouloir aider hein, mais quand l’autre n’y connaît rien en portage, ça devient vite relou.

Genre je voulais mettre ma fille en double hamac, et vas-y que je te défais la vrille sur l’épaule, que je te tends l’ourlet intérieur du pan alors que c’est l’extérieur qu’il te faut, et vas-y que je te remonte le bébé, enlevant ainsi le morceau d’écharpe qui est sous ses fesses …
Accompagné bien sur d’un « C’est vraiment pas facile ».

Lâche cette écharpe bordel, j’aurais fini depuis 5 minutes si tu m’avais pas aidé !

Ça m’énerve presque autant que ces petits vieux (heureusement il n’y en a bientôt plus) qui caressent la tête de mon gosse dans l’écharpe, mais moins que ceux qui leur mettent des coups de coude ou d’épaule dans la tête quand on marche dans la rue, genre le trottoir est pas assez large pour 2, il faut que tu me frôles …

Ah y a des tacles qui se perdent, heureusement que je suis non-violent.

 

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Des regrets ?

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 27-09-2013

Bien souvent quand je dis aux gens que j’ai 3 enfants, la question qui suit est:

« – Mais t’as quel âge ?
– 29 ans bientôt 32 … Nan je déconne 26 ans pourquoi ?
– Mais t’as eu le premier à quel âge ?
– 23 ans …
– Mais t’as gâché ta jeunesse !
– Ah non je crois pas … J’ai déjà bien profité de ma jeunesse et puis avoir des enfants ne m’empêche pas de profiter, bien au contraire.
– Moi j’ai eu mon premier à 32 ans et je regrette, tu verras plus tard … »

Regretter ? Ah non ça ira merci.
Bon certes, quand ça fait 3 fois en une nuit que les 3 se mettent à pleurer en même temps, ouais je regrette de pas vivre en Arabie Saoudite pour avoir plusieurs femmes pour les laisser consoler les enfants mais sinon non ça va …

Moi je trouve ça bien d’avoir ses enfants tôt, on s’est pas trop habitué à la grande vie. 2 salaires, 1 F2 avec douche italienne et tous les week-ends en boîte de nuit (de toutes façons j’aime pas ça).
Non moi j’ai commencé ma vie active en entretenant ma femme le temps qu’elle finisse ses études, en payant le loyer, les courses et les achats compulsifs de lapins de ma femme.

Elle a eu son diplôme, on est partis vivre en Guyane, on y a vécu des expériences formidables, on a mis la Morveuse en route, quand elle est arrivée, on a continué à bien se dorer la pilule et puis on a dû se résigner à rentrer, non pas à cause de la Morveuse mais parce qu’il fallait bien que j’me qualifie dans mon métier si je voulais pouvoir entretenir ma famille, parce qu’on rêve de famille nombreuse.

Donc c’est pas vraiment l’arrivée de la petite à 23 ans qui pourrait me faire regretter ma jeunesse, mais plutôt le manque cruel d’infrastructures formatrices dans les DOM-TOM, mais ceci est un autre débat.

Et puis petit à petit, on a agrandi la famille, par envie pas par accident ni par résignation en regret de ma vie d’antan …
Bon certes, on peut plus faire tout ce que l’on veut quand on le veut. La tranche 13h-15h étant bloquée pour la sieste et surtout devoir être à 9h, 12h, 13h30 et 16h30 à l’école pour déposer/récupérer la Morveuse.

Alors ça l’école ça m’a ruiné mon indépendance et ma liberté, c’est super contraignant, c’était mieux avant, on pouvait vaquer à nos occupations sans soucis d’horaires stricts mais bon, la Morveuse a voulu y aller, on l’y a mise, ça lui paît, donc on est contents quand même.
Vivement les vacances scolaires (on va me prendre pour un fou là non ?) !

Bref, vous l’aurez compris, si je regrette quelque chose, ce n’est certainement pas d’avoir eu des enfants jeunes.
Non, mon regret c’est de devoir travailler, de les laisser à la maison quand j’y vais, de devoir respecter les horaires stricts de l’école, bref de plus avoir assez de libertés pour dorloter mes enfants où je veux et quand je veux …

 

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1, 2, 3, nous jouerons sans toi …

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 24-09-2013

Quand nous étions encore à Rouen, les Morveux étaient ensembles en permanence, les 70 m2 de l’appartement ne facilitaient pas les choses.

Du coup, les pleurs, colères, bagarres et autres joyeusetés de la fraternité étaient (trop ?) courants …
Maintenant qu’on est au fond de la campagne avec nos 110 m2 (sans compter le jardin, la cave et le grenier), que la Morveuse va à l’école 4 jours par semaine, ils passent beaucoup moins de temps ensembles, et surtout ils peuvent s’éviter ou se fuir s’ils en ont marre.

Du coup l’atmosphère s’est apaisée ici et ça fait du bien.
Le hic, c’est que maintenant, ils sont assez complices pour monter des plans foireux.

Quand j’y réfléchis, ça a commencé la veille de notre départ de Rouen:
Tout l’appartement en cartons, tous les meubles démontés, le lit ? Le lit familial, un matelas par terre.
Du coup on couche les Morveux ensembles et ils ont bondit sur le matelas pendant environ 2h non stop jusqu’à ce que la Madeleine aille se coucher.

Dans le jardin, il y a de la vigne avec pleiiiiiiiins de grappes de raisin …. pas mûrs.
Le morveux est un animal goulu aimant les choses gouleyantes (de son point de vue) et se goinfre donc de raisin pas mûr qui, par extension amène des déjections pas mûres.
Je leur ai donc, à plusieurs reprises rappelé que s’ils mangeaient du raisin pas mûr, ils allaient faire caca mou … Phrase qui a déclenché chez eux une danse rituelle dans le jardin accompagné d’un chant « Cacamoucacamoucacamoucacamou ! »
Quelques jours plus tard, alors que je peignais dans la cave, la morveuse vient me voir:

« – Papa ?
– Oui ?
– On est cachés !
– Ah ouais ? Vous êtes cachés où ?
– Dans la cabane dans le jardin.
– Ah d’accord, faîtes attention, il reste quelques ronces par terre.
– Ouais, pis on mange du raisin.
– Mais je vous ai dit de pas en manger.
– Oui mais c’est pour ça on est cachés … »

Ah bah oui suis-je bête, c’était évident.
Mais on leur pardonne vite, ils sont tellement mignons à courir ensemble autour de la table, à faire du catch-câlins, à creuser un trou dans le jardin, à faire des bagarres de branches touffues.

Quand je vais chercher la Morveuse à l’école, j’adore ce moment où elle court vers moi en criant « Papaaaaaaaaaaaa ».
Sauf que quand son frère vient avec moi c’est « Tichaaaaaaaaaaaaaaaat » qu’elle crie, et que moi, c’est comme si j’existais plus.

Sans oublier la compassion de la Morveuse.
Il y a peu, alors que le Morveux avait cumulé une bonne vingtaine de conneries, j’ai craqué, je lui ai crié dessus et l’ai envoyé dans sa chambre.
Empli de remords, je vais le voir pour m’excuser et là, je vois la Morveuse, droite comme un I devant moi:
» – Papa, tu as fait peur à Tichat ! C’est pas gentil.
– Oui, je sais, je suis venu m’excuser et lui faire un câlin.
La Morveuse prend son frère par la main, lui fait un gros câlin.
– Papa est désolé Tichat, viens on va jouer avec Woody. »

Je suis tombé sur le cul quoi assommé par le Marteau de la Culpabilité.

Et puis là, je vois la micromorveuse, et je me dis que dans 18 mois, ils seront 3 à se grimper dessus, à nous faire tourner en bourrique et j’ai hâte.

 

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Un mois d’août de ouf !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 05-09-2013

La fin de ce mois d’août s’annonçait sportif, au programme:
– Fin de mon contrat d’apprentissage et donc recherche d’un emploi et inscription chez Paul Anploit.
– Enfermement de l’appartement Rouennais dans des cartons.
– Déménagement à Clécy.
– Déballage de cartons.
– Accouchement de la Madeleine à Rouen ou à Clécy ou entre les deux.

Et ouais tout ça en 15 jours, on aime vivre dangereusement nous.

Bon à la rigueur pour la partie chômage, je suppose que vous vous en tapez, je dirai juste, qu’une fois de plus le conseiller Pôle Emploi m’a répondu: « Ah bah, j’ai pas de propositions pour vous, ça laisse quand même très peu d’alternatives votre diplôme là, ça vous dirait pas de suivre une formation pour vous recycler ? »
Comment te dire ? Je viens d’avoir mon diplôme après 2 ans d’études tu crois sérieusement que j’ai envie de retourner à l’école là ?

Faut voir le côté positif, me revoilà Père au Foyer en CDI.

Et puis ça m’a permis de mettre un coup de collier pour l’emballage de l’appart en cartons parce que la Madeleine se prélassait dans le canapé, feintant des douleurs abdominales. En même temps elle avait qu’à pas se laisser pousser le bide comme ça …
C’était sans compter sur les morveux qui se faisaient un plaisir de déballer les cartons dans mon dos. J’ai fini par les emballer tout les 2 dans un carton Molicare, vous en faites pas j’avais fait des trous pour qu’ils puissent respirer.
Une fois que j’eusse démonté le canapé, la Madeleine se résigna à m’aider un peu.
Comme on est des gens très sociables et totalement ancrés dans le schéma classique de la personne civilisée moyenne, nos nombreux amis sont venus nous aider à déménager.
Comme je vis une bonne partie de ma vie sur Facebook et que mes amis habitent aux 4 coins de la France, c’est sur Facebook que j’ai trouvé de la main d’œuvre pour le déménagement, et mon beau-père nous a filé un gros coup de main aussi.
On a fait 2 voyages avec le camion blindé, on a tout déchargé, en 1 journée c’était plié.
Il restait plus qu’à tout déballer, mes beaux-parents sont restés 2 jours pour nous aider et puis veiller au cas où la Madeleine accoucherait pour nous garder les 2 grands, sachant qu’ils ont pris leurs vacances à la fin du mois d’août pour pouvoir venir en cas de besoin (Et Dieu sait que Belle-Maman a mal vécu d’attendre si longtemps ses vacances).
Mercredi après-midi, ils rentrent chez eux, ne voulant pas être trop envahissants.

Jeudi matin 6h30, la Madeleine me réveille:
« – Ça fait 2h que je contracte toutes le 6 ou 7 minutes, je vais prendre un bain.
– Ouais, si tu veux. »
Passe une ou deux minutes après lesquelles j’ouvre les yeux en me disant qu’il faudrait peut-être que je me lève.
Je passe la tête par la porte de la Salle de Bain, la Madeleine est avachie dans la baignoire (géante précisons-le, j’arrive quand même à m’immerger totalement avec mon mètre 80 et mes 90 kgs).
« – On va à la mater ou on accouche là ?
– La plus proche est à 25 minutes, c’est trop en cas d’urgence, on accouche là-bas. »

Je descends, je prends un café, il est 7h, je vais chercher le petit déj à la boulangerie en face, baguette et pains au chocolat tous chauds.
La Madeleine sort de son bain: « Mon cœur, on va à la mater maintenant, parce que si j’attends plus, je pourrais plus bouger. »

J’appelle mes beaux-parents (qui dormaient les pauvres), ils se mettent en route.
On déjeune en tête à tête, je réveille les minis, j’habille la morveuse qui a encore enlevé son pyjama cette nuit.
Et hop, tout le monde en route.

On arrive à la maternité de Flers, la Madeleine part se faire examiner et moi je garde les minis en attendant les beaux-parents.
Comme ça commence à faire un peu long (2h de route quand même), j’ai peur de rater la naissance connaissant la rapidité de l’accouchement précédent, je passe donc le coup de fil à un(e) ami(e) (de garde) qui s’est dépêchée entre 2 consults de venir nous garder les 2 grands.
Du coup, je file voir ma Madeleine.
La pauvre a mal, la Sage-Femme lui demande si elle peut l’ausculter (oui, elle a pris le temps de lire notre projet de naissance).
« Vous êtes à 6, on va aller tranquillement en salle de Naissance OK ? »
On prend donc la direction de la Salle de Naissance précédés d’une Aide-Soignante. Elle nous ouvre la porte, commence à préparer la table de torture d’accouchement, et nous invite à entrer. Une fois, deux fois, trois fois, ce qu’elle n’avait pas vu, c’est que la Madeleine était cramponnée à moi, en pleine contraction.

La Madeleine s’allonge, l’aide soignante commence à lui poser le monito, le tensiomètre.
S’en suit l’accouchement avec les interlocuteurs suivants:
LM: La Madeleine
Z: Moi-même
AS: L’aide-soignante
SF: La Sage-Femme
I: L’Inconnue qui a débarqué, probablement une élève Sage-Femme

LM – ÇA POUUUUUSSSSE !
AS – Mais non madame, c’est pas possible, c’est juste une contraction.
Z – C’est son troisième, je pense qu’elle sait faire la différence hein.
LM – Je vous dis que ça pousse !
Z – Ben pousse alors mon coeur …
AS – Attendez, je finis de mettre le tensiomètre.
SF – Mais ça sert plus à rien si elle pousse …
Poche des eaux, qui éclate sur l’Aide-Soignante.
SF – Madame Madeleine, dans quelle position voulez-vous accoucher ? (Et oui, rappelez-vous elle a lu le Projet de Naissance)
LM – Ben y a plus trop le choix maintenant.
SF à AS – Donnez moi des gants ! Vite ! Et sans latex, elle est allergique. Non pas ceux-là, sans latex !
La Madeleine pousse, la tête sort pendant que la SF enfile ses gants.
SF – Madame Madeleine, on a eu le temps de discuter de votre Projet de Naissance, il y a une chose sur laquelle on ne peut pas transiger, on va vous faire une injection de Syntocinon pour sortir le placenta.
LM déboussolée par la douleur mais toujours lucide – Non, je veux pas.
I préparant la seringue – On a pas le choix, c’est le protocole.
Z – Rien à taper de votre protocole, elle a dit non !
I me prenant de haut – Monsieur, c’est nécessaire pour faire contracter l’utérus pour la délivrance du placenta.
Z – Sauf que les pleurs du bébé et l’allaitement vont tous les 2 provoquer une sécrétion d’ocytocine, provoquant des contractions utérines et l’expulsion du placenta, donc c’est inutile, donc c’est non !
* Blanc de quelques secondes *
LM – Je vais pas y arriver.
Je me tourne vers ma femme, la rassure, lui dit qu’elle est forte toussa toussa, je relève les yeux, et voit I nettoyer son site d’injection, elle lui avait injecté …
Z à I – Ça aurait pu attendre qu’on ai fini cette discussion et qu’elle ai fini de sortir le bébé au moins.
Nouvelle poussée.

*OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN*

D’un coup, tout le monde oublie l’atmosphère tendue quelques secondes auparavant, la Madeleine et moi chialons comme des patates.

2 heures de peau à peau, la tétée de bienvenue, il est temps d’habiller un peu la crevette parce qu’il fait froid dans ces foutues salles d’accouchement, notre nounou d’urgence a un RDV dans 10 minutes, je vais prendre le relais, je laisse le soin à l’Aide-Soignante d’habiller la petite. La Madeleine, rappelle à l’Aide-Soignante que conformément à son projet de Naissance elle veut pas que la petite soit lavée etc …
L’Aide-Soignante lui répond qu’elle va se faire engueuler par le service post-partum, la Madeleine lui répond qu’elle s’en fout.
Moi je pars récupérer mes loulous, je remercie chaleureusement Caro et attend que mes Beaux-Parents arrive, 5 minutes après ils sont là, je leur laisse les morveux et vais retrouver Ma Madeleine et ma fille, qui a les yeux tout oranges, donc bourrés de Rifamycine, ce à quoi on s’était opposé dans notre projet de naissance.
J’ai vraiment envie de claquer l’Aide-Soignante qui finalement vit dans sa petite routine et qui n’en a rien à branler des souhaits des patients.
Mais bon, ça serait passer la nuit au poste et faire une croix sur mes visites, sachant que la Madeleine ne va pas pouvoir sortir à J-0 mais au moins à J+1.

Malgré ces 2 ou 3 péripéties plus ou moins graves (mais j’ai déjà assez d’une médiation à m’occuper), ça s’est plutôt bien passé pour un accouchement imprévu (du moins pour la Maternité de Flers, nous on s’y était préparé).
J’ai du mal à mettre des mots sur l’émotion ressentie à cette naissance, ça reste très flou. Autant pour le morveux, j’ai réellement assisté ma femme, j’ai réceptionné le bébé dans mes bras, on a fait du peau à peau à trois juste après, autant là, j’ai du me battre avec l’équipe soignante pour qu’ils nous respectent un minimum, pour que ma femme ne soit pas simplement un utérus à vider que je n’ai pas réellement suivi le fil émotionnel de cette naissance comme j’ai pu le faire pour le morveux.
La physiologie de l’accouchement joue un rôle majeur dans la relation mère-enfant, j’en ai toujours été convaincu. Mais cette naissance m’a fait réaliser que l’attachement du père au nouveau-né dépendait beaucoup également des paramètres environnementaux de la naissance. L’AAD, beaucoup plus cosy, avait créés des liens directs entre mon fils et moi, alors que là, je les crée progressivement.

Je suis rentré à la maison, j’y ai retrouvé les enfants à qui il a été difficile de faire comprendre pourquoi maman et le bébé allaient bien mais qu’ils ne pouvaient pas rentrer à la maison.

Le lendemain matin, je suis allé chercher la mère et la fille à la maternité pour les ramener aux 2 grands dont les yeux se sont allumés d’étincelles en voyant leur petite sœur (ils l’avaient déjà vue la veille mais n’avaient pas trop réalisé.) Mes beaux-parents sont repartis 20 minutes après conscients du besoin de nous retrouver en famille qui nous assaillait.

 

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