Hello world !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 28-06-2013

On parle beaucoup de fessées et de claques ces derniers temps …
Mais ce n’est pas la seule violence qui existe envers les petits.
Imaginez un instant un nouveau-né qui écrirait son journal intime …

Et voilà, ça fait 9 mois que je suis dans cette grotte obscure. Heureusement que j’entends cette douce voix pour me rassurer: « Tu es mon bébé d’amour », « Je t’aime déjà ».
Je ne sais pas trop qui c’est, mais dès que j’arrive à sortir de là, ce sera ma meilleure amie. Et puis de temps en temps, j’entends une autre voix, plus grave: « Je saurai toujours te protéger. »
D’habitude c’est assez confortable ici, mais depuis ce matin, j’ai l’impression que les murs se resserrent régulièrement, la voix parle de contractions, d’hôpital et du Père Dural. Je sais pas trop ce que c’est.

La voix crie beaucoup, elle a mal, ça me fait peur, elle qui est si douce d’habitude. Et le rapprochement des murs commence à me faire très mal aussi.

La voix a arrêté de crier un peu après l’arrivée du Père Dural. Mais les murs me poussent vers la sortie fermée de la grotte, ça me fait mal. Je préférais quand la voix avait mal aussi, je me sentais moins seul.

Oh là ! Qu’est-ce qui se passe là ! La porte s’ouvre enfin, je ne tenais plus ! Ouf !

Mais, mais , mais, c’est quoi toute cette lumière ? Ça fait mal aux yeux ! Il fait froid !
Hey la voix c’est toi ? Pourquoi tu portes un masque, montre moi ton visage s’il te plaît, serre-moi contre toi …
Hé pourquoi tu me donnes à quelqu’un d’autre ? Je veux rester avec toi ! C’est toi la voix ?

Oui, je reconnais cette voix, c’est enfin toi, j’ai attendu ce moment si longtemps.
Hé, c’est quoi cette douce odeur là, juste à côté, je ne sais pas ce que c’est mais ça me donne envie, et comme une envie de téter … T’as pas un truc pour moi là ?
Ouah, cette montagne là, c’est rien que pour moi, merci.
Miam, c’est trop bon, et …

Wow, hé tu m’emmènes où toi ? La voiiiix j’ai encore faim !
Hé toi là, tu fais quoi avec ce gros tuyau ?
Mais arrête, c’est beaucoup trop gros pour ma bouche ! Et … Aïeuh tu vas l’enfoncer jusqu’où comme ça ? Mais aïeuh ça fait mal bordel !
Hé, dégage ton éponge crade de mes fesses là ! C’est froid et je viens de passer 9 mois dans de la flotte, ça peut peut-être attendre un peu pour me laver nan ?

Hé oh, tu me donnes à qui là ? C’est qui ce gros barbu ? Et pourquoi tu me tiens comme ça ? Pourquoi tu me poses là dessus ? Ça veut dire quoi 3 kilos 6 58 centimètres ? Je veux retourner voir la voix !
Hé qu’est-ce que tu m’as mis dans les yeux là ? Je vois plus que dalle ! C’est qui la dame orange là ? Je veux pas rester avec cette carotte vivante !

Mais attends cette voix ? C’est la voix ! Serre-moi fort ! Ne m’abandonne plus jamais je t’en supplie !

Un nouveau-né ne peut pas dire « J’ai mal ou ceci me déplaît » quand il pleure, c’est qu’il a besoin de sa mère ou de son père et pas d’une instillation d’antibiotique dans l’oeil.
À la naissance, le nouveau-né a d’autres priorités que de connaître son poids et sa taille, que d’être tout propre et tout brillant, que de prendre des médicaments à savoir découvrir ceux qui lui ont parlé pendant 9 mois.
La violence n’est pas forcément visible, elle n’est pas forcément physique et surtout elle ne peut pas être évalué par quelqu’un d’autre que celui qui la subit.
Un geste peut vous paraître anodin, léger ou habituel mais être vécu comme une torture pour celui qui le reçoit.

Un accouchement à l’hôpital est une véritable guerre civile pour un nourrisson, Il faut arrêter les protocoles automatiques de la naissance et laisser le nouveau-né être acteur de sa naissance et de sa découverte du monde.

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Ça n’a jamais tué personne

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 23-06-2013

Aujourd’hui, sur la page du blog, j’ai parlé de la Loi à l’étude pour condamner la Violence Ordinaire Éducative.
S’en sont suivis (à l’heure actuelle) 336 commentaires, certains très constructifs et intéressants, d’autres déprimants.
On a même atteint le point Godwin.

Déprimants par leur rejet de l’évidence. Dont l’argument type: « Une fessée, ça n’a jamais tué personne ».
Comme le dit si bien Nad’In’Box « Élever ses Enfants ne consiste pas uniquement en ne pas les tuer, heureusement. »
Sinon, on peut aussi les tacler quand ils courent dans le salon, on peut leur faire boire un demi de bière rien que pour les voir tituber, ça serait si drôle.

Et puis il y a aussi les gens qui pensent qu’en ne donnant pas de fessée, on laisse tout passer, on ne se fait pas obéir.
« Oh mais oui mon chéri tu peux jouer avec la casserole d’eau bouillante, laisse moi juste appeler les pompiers pour les prévenir STP »

L’Éducation Non Violente n’empêche pas de se faire respecter par ses enfants, au contraire, on ouvre le dialogue, on se fait respecter par amour, en toute conscience de ses actes plutôt que par crainte de se faire crier dessus ou taper dessus.

Il paraît que je suis borné, que je m’enfonce dans mes idées sans chercher à savoir si j’ai tort de penser ainsi, sauf que ces évolutions dans nos méthodes d’éducation ne nous sont pas venues par une apparition du Saint-Esprit, nan j’ai lu des bouquins sur le sujet et puis il y a ma réflexion personnelle aussi.
Mais bon, ces livres, c’est pas Rufo, Naouri ou les autres « psy » à la mode.

Donc comme apparemment on manque d’études scientifiques réelles sur l’impact physio-psychologique de la Violence Éducative sur l’enfant, je vous propose de le faire à la maison, la Morveuse ayant un peu souffert de la VEO avant notre changement d’orientation éducative, elle sera celle qui subira la VEO, le morveux n’ayant jamais reçu une seule tape sera l’enfant ENV, et puis on battra le bébé en cours comme un âne pour faire l’enfant battu, on vous donne les résultats dans 18 ans.
Vous noterez qu’ainsi, on élimine le facteur environnement de vie qui pourrait fausser les résultats.

Et puis il y a les gens qui nous reprochent de savoir, ceux qui se sont laissé bercer par les conseils de belle-maman ou de mamie, sans réellement réfléchir à ce qu’ils font, si cela est réellement bien pour leur enfant, et qui en voyant que ça peut marcher autrement nous imaginent comme des parents parfaits qui font tout bien, les prennent de haut et nous le reproche.
Oui j’essaye d’être parfait pour mes enfants, parce que je veux le meilleur pour eux. Oui pour moi être parent, c’est une responsabilité, et pas juste une étape de la vie que l’on franchi machinalement.

Oui j’ai lu des bouquins sur la parentalité, sur l’allaitement, sur le portage, sur le comportement de l’enfant. Certains étaient réellement difficiles à aborder, ou à accepter car ils abordaient des notions que je ne connaissais pas, auxquels je n’avais pas songé, qui remettaient mes convictions, mes valeurs en question.
Mais être parent, c’est un boulot, on se doit de se torturer l’esprit pour eux, pour leur bien. Même si pour ça, on doit se taper un bouquin de 300 pages parce que l’adaptation en film n’a pas encore été faite.

D’ailleurs je ne suis pas parfait, il m’arrive encore de crier sur mes enfants, mais après je m’excuse auprès d’eux parce que je leur ai fait peur et on discute pour que ça ne se reproduise pas.
Oui, j’ai passé une journée de merde, j’en ai marre qu’il tourne autour de moi en faisant « Bzzzzzzzzz », j’ai juste envie de boire un café peinard dans le canapé, mais je ne peux pas lui reprocher d’être content de me voir, de vouloir jouer avec moi. Parce que finalement j’ai choisi qu’il soit là en train de faire la guêpe, pas lui.

Si je voulais être peinard à la maison, ben fallait pas que je fasse de gosse. Je l’ai fait en connaissance de cause.

Il y a aussi les défenseurs de la fessée occasionnelle qui n’est pas une violence … Comment définir l’occasionnel, une fessée par an, par mois, par semaine ? Pour quelle raison ? Qu’est-ce qui fait qu’une « bêtise » vaut une fessée plus qu’une autre si on ne tient pas compte du niveau de compréhension de l’enfant ?
Comment fait-on pour savoir si c’est LA bêtise du mois ou s’il y en aura une autre qui justifiera mieux une fessée ? Si on ne lui en a pas donné ce mois-ci, on peut lui en mettre 2 le mois d’après comme pour les reports de minutes des forfaits de téléphone ?
Mettre UNE fessée c’est ouvrir une porte qu’on ne saurait refermer, c’est ouvrir une petit trappe au fond d’une piscine olympique, une fois ouverte, comment on la referme sous la pression de l’eau pour la rouvrir que quand c’est nécessaire ?

Comme dirait ma femme, « J’ai déjà mis des fessées, ça n’a pas fait de moi une mauvaise mère, mais ça n’a pas fait de moi une meilleure mère non plus ».
Par contre, être à l’écoute de mes enfants, de leurs émotions, de leurs sentiments, ça fait qu’à 3 ans et demi, ma fille ne me tape pas, quand elle est en colère, elle tape par terre pour évacuer sa colère. Quand elle est triste ou en colère, elle ne se roule pas par terre, elle me le dit, « Je suis en tolèw » ou « Je suis Pouiste » et m’explique pourquoi, ce qui nous permet de s’expliquer, de se comprendre et d’évacuer cette rage ou cette détresse sans violence, dans le respect, l’un de l’autre.
Cependant, je ne lui cède pas tout, si elle a raison, je reviens en arrière, mais si elle a tort, je lui explique pourquoi, cela prend parfois du temps car elle est têtue mais c’est nécessaire alors je prends le temps de lui expliquer.
Et mon fils de 20 mois commence à piger le truc et à exprimer à son tour ses sentiments.

Chaque jour, je vois venir les bénéfices d’une éducation sereine, chaque jour, je me conforte dans mes idées, chaque jour j’intensifie mes efforts pour une Éducation Non Violente, chaque jour, j’ai un petit accrochage que je regrette et qui me motive à m’acharner dans cette voie, car je sens qu’elle est juste. Bien plus juste que la Loi du plus Fort.

Travailler pour le bien-être de ses enfants, ça n’a jamais tué personne, sauf peut-être l’ego.

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Luke ! Je suis son père !

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 16-06-2013

À part pour me demander « Quand est-ce que tu convaincs ta femme d’arrêter d’allaiter ? », bien que ça fasse un bail qu’on ne me l’ai pas demandé, on a un peu tendance à m’oublier comme père.

Oh non, mes enfants et ma femme ne l’oublient pas, mais le reste du monde un peu …

La dernière qui m’est tombé dessus c’est le « Ta femme va mettre ta grande à l’école à la rentrée ? ».
Euh non, mais pourquoi ma femme ? Pourquoi on ne se pose pas la question de mon avis sur le sujet ? Un peu comme le jour où ma mère a demandé à ma femme si elle pouvait prendre la grande en vacances …
Youhou, je suis là ! J’existe !

La réponse classique à mon indignation c’est « Oh bah tu sais, les hommes qui s’impliquent dans l’éducation de leurs enfants, ça court pas les rues, on a pas l’habitude. »

Mais justement ! Ce n’est pas à force d’ignorer le père qu’on l’implique dans l’éducation et les décisions. Je sais pas, le fait de ne pas avoir de seins empêche de prendre des décisions sur l’allaitement et m’oblige à supporter les choix de ma femme ? Le fait de ne pas avoir porté l’enfant pendant 9 mois m’empêche de prendre des décisions sur sa vie, sa garde, son alimentation ?

« Dis chérie, est-ce que je peux donner du pain à la Morveuse ? »
« Est-ce que je peux mettre le Morveux sur le pot ? Hého ? Je peux ? Ah bah trop tard … »

C’est un concept qui convenait peut-être à nos parents, mais moi non … Je sais pas, ce sont mes gosses ! C’est de mon devoir de m’en occuper de m’impliquer pour eux.

Oui, j’ai choisi d’allaiter mes enfants.
Oui, j’ai choisi de les porter chaque jour.
Oui, j’ai choisi de ne pas les laisser pleurer.
Oui, j’ai choisi de ne jamais lever la main sur eux.
Oui, j’ai choisi de changer les couches de mes gosses.
Oui, j’ai choisi de me lever la nuit quand il y en a un (ou deux) qui pleure.
Oui, j’ai choisi d’en avoir un premier puis un deuxième puis un troisième et oui j’aimerai en avoir un quatrième.
Oui, j’ai donné mon avis pour chaque décision prise sous notre toit.
Oui, je suis père et j’entends bien l’assumer !

Bref, il y a des fois où j’ai vraiment envie de prendre un mégaphone et de crier dedans « JE SUIS LÀ ! À CÔTÉ ! VOUS POUVEZ AUSSI ME DEMANDER MON AVIS ! » Mais ça ferait peur aux enfants …

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Grande Encyclopédie du Morvique (Tome II)

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Publié par Zhom | Classé dans Non classé | Publié le 03-06-2013

Il y a un peu moins d’un an, j’avais rédigé le Tome I de la Grande Encyclopédie du Morvique. Après un an de recherches, d’observations, de prises de notes, je vais vous dévoiler le Tome II.

Cela m’aura pris plus de temps que je ne l’espérais, mais devant la complexité de ce dialecte, et surtout son évolution constante, il est très ardu de le cadrer réellement.
Mais ce recul n’aura pas été inutile. En effet, avec le temps, je me suis rendu compte que le Morvique était un langage bien moins indigène que je ne le pensais. Il est en fait parlé dans le Monde entier, ses déclinaisons en des millions de patois étaient passées inaperçues à mes yeux.

Cependant ces déclinaisons ne semblent pas être un obstacle entre 2 morviphones, même lorsque leurs patois sont forts éloignés, les interlocuteurs semblent se comprendre.

En plus des différents patois, j’ai décelé 3 niveaux d’évolution du langage, le Morvique Razmoket, le Morvique Kourpartou, et le Morvique Kécécé.

Le Morvique Razmoket est principalement constitué d’onomatopées, voire parfois à son stade le plus évolué, de mots de 2 syllabes.
Malgré de longues observations, je n’ai pas réussi à leur trouver un sens intelligible. Mais ce stade pose les bases des niveaux plus évolués. On y trouve le « Nnnnn », le « Gheu », le « Bllllll », le « Aaaaaaaaaaah », et le fameux « Ouin », première acquisition à 2 syllabes.

Le Morvique Kourpartou est un tournant dans l’évolution du langage, en effet les sons commencent à avoir un sens, définissant des objets, des personnes. J’ai eu la chance d’observer quotidiennement l’évolution de 2 patois: Morvique Kourpartou Tayanien (MeKuTa) et le Morvique Kourpartou Tichatien (MeKuTi).
Après une analyse approfondie de l’étymologie, le Morvique étudié dans le Tome I correspond au MeKuTa.

Il semblerait que le MeKuTi dérive du MeKuTa mais en plus précis.
En effet, alors que le MeKuTa désignait un pigeon par un « Geon », le MeKuTi le nomme « igeon » ou le « apine » désignant une voiture de course très connue en MeKuTa est connu sous le nom de « Mapine » en MeKuTi (ne vous promenez d’ailleurs jamais avec un MeKuTiphone à Disney, les gens peuvent vous regarder bizarrement). Le « Touche » MeKuTa devenu « Pouche » en MeKuTi.
Cependant, il y a trop de points communs, « Oubass », « Pissel », « Ouache », « Tonton » qui restent les bases fondamentales communes du Kourpartou.

Le Morvique Kécécé est l’ouverture sur le Monde à la fois Physique et Psychique.
Les interrogations sur les choses de la vie apparaissent avec les incoutournables « Kécécé ? », « Cépoua ? » et « Poutoi ? ». C’est l’ouverture au Monde Physique.
Il y a aussi la découverte du Monde Psychique avec les « Je foui en Tolè ! », « Je foui pa tontente ! » ou « Tichat y m’abète ! ». À un stade avancé, arrive l’empathie, « Tichat lé pouiste ».

Il semblerait selon mes dernières observation, qu’un quatrième niveau soit en train d’émerger, mais il est encore bien trop récent et obscur à mes yeux, pour le développer ici.

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