Publié par Zhom | Classé dans Un morveux est né | Publié le 28-01-2012
94% de mes lecteurs sont des lectrices … Mais c’est pas pour autant que j’oublie mes lecteurs masculins ! Pour preuve, ce soir on va mettre 94% de mon lectorat de côté, (je vais regretter cette phrase en regardant mes stats demain !) et on va se concentrer sur les 4% restants (Oui, Facebook n’est pas très doué en Maths …).
OUI ! Cet article s’adresse à toi le mâle qui se cache derrière ma lectrice habituelle !
Alors que dans la plupart des cas, le principal souci du mâle lorsque sa douce est en cloque est de savoir quel siège auto il va choisir pour aller les sièges en skaï de la voiture, ou bien d’apprendre à changer une couche sans vomir; certains mâles sortent du lot. En effet leur tendre et douce leur a annoncé qu’elle voulait accoucher à la maison.
« Hein ? Quoi ? Mais t’es folle ? Et si il t’arrive quelque chose ? » (Comprendre: Mais t’es ouf ma fille, tu vas nous ruiner la moquette !)
Et là, le mâle énumère tout un tas de scénario tous plus catastrophiques les uns que les autres, enfermant leur sucre d’orge dans une bulle de peur qu’elle ne quittera plus jusqu’à l’accouchement.
Alors déjà, tous ces scénarios catastrophes peuvent se passer à l’hôpital, mais nous ne nous attarderons pas sur le sujet de la dangerosité de la chose … On en parle déjà assez dans tous les articles, pages web qui traitent du sujet.
Moi, je souhaite juste dire un petit truc à vous les mâles qui êtes réticents à un accouchement à domicile.
Si vous avez déjà été papa auparavant, (en général, les mamans voulant accoucher à la maison ont déjà subi vécu un accouchement à l’hôpital) Vous avez surement passé des heures à côté de votre femme ligotée à sa table d’accouchement, les pieds dans les étriers, une sage-femme le bras dans son intimité à l’écouter hurler des choses vous semblant incompréhensibles en vous broyant une par une chacune de vos phalanges, sans que vous ne disiez rien sur la douleur qu’elle vous inflige sous peine de vous faire traiter de lopettes parce que ELLE elle souffre plus (en même temps, c’est pas votre faute). Il faut savoir qu’à la maison, votre bien-aimée (et oui, quand elle accouche à la maison, la femelle humaine n’est plus une psychopathe), va vous parler, vous demander de l’aider, ce que vous allez pouvoir faire sans vous heurter à une inconnue vous disant qu’elle sait ce qu’elle fait et c’est là que se situe toute la différence.
Une femme aidée par une personne de confiance se sent rassurée, apaisée, rendant l’accouchement plus serein, une femme sereine à l’accouchement, c’est un bébé qui naît serein.
Des « vas-y mon coeur, tu vas y arriver, t’es la plus forte » chuchotés tendrement à l’oreille sont bien plus efficace que des « Allez madame, on se motive et on pousse plus fort là, vous poussez pas assez » hurlés depuis l’autre bout de la salle par une femme que vous n’aviez pas vu avant car elle était cachée par le reste de l’équipe soignante.
Quand mon fils est né, je l’ai attrapé, il n’y avait personne entre ma femme et moi, il n’a pas pleuré, je l’ai mis dans les bras de sa maman et il lui a « souri ». J’ai vu le visage de ma femme s’emplir de bonheur, d’émotion et de joie.
Vous n’êtes pas obligé de faire tout ça, la sage-femme est là pour ça. Moi, je voulais le faire, je n’aurais jamais pu dans un hôpital et si la sage-femme ne m’y avait pas préparé et surtout si elle ne m’avait pas dit que j’en étais capable !
Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie en voyant le visage radieux de ma femme, de voir ce petit bout tout sale mais heureux et en paix. Et ça, ça vaut toutes les angoisses que j’ai pu avoir à l’idée de cet accouchement à la maison. Parce que même si je faisais le fier en disant que ma femme allait accoucher à la maison, quand elle a commencé à pousser dans la baignoire, je dois vous avouer que j’flippais un peu quand même.
Mais tout ça, c’est de la bonne peur, et je vous souhaite un jour de prendre votre courage à 2 mains pour l’affronter un jour.