… Aujourd’hui c’est la Madeleine qui prend le clavier pour vous racontez une petite histoire et vous faire bien réfléchir sur les médecins, hôpitaux… en ce qui concerne votre santé et aussi votre bébé allaité…
Je ne me présente plus, mon charmant mari vous a déjà fait un joli topo de moi… Je vais vous parler de mon vécu d’une histoire pas très sympa d’allaitement et de calculs biliaires.
Enceinte de la Morveuse, vers 4 mois de grossesse je ressens de violentes douleurs oppressantes dans la poitrine le haut du dos et qui irrigue vers le bras gauche. Je sais que je suis en bonne santé, je ne m’inquiète pas outre mesure. Je bosse à la clinique quand ça m’arrive pour la première fois, je prend donc ma tension, mon pouls et tout le bazar. Tout est OK. On a quelques soucis financiers plus la grossesse je me dis que ça doit être lié, le stress doit y être pour quelques choses, de plus ça fait 4 mois que je me nourris au coca et à la sauce bourguignonne. Les crises recommencent, peut être une par semaine. Quand je suis à la maison je m’allonge, au travail je m’éclipse le temps que ça passe.
Je vais quand même consulter un médecin qui me dit que c’est du au stress de la grossesse vu que c’est mon premier. Euh… Comment lui dire que je suis tout à fait zen par rapport à ma grossesse, à l’accouchement et à la suite. C’est pas normal de ne pas avoir peur de tout ça, me rappelle le médecin. Je me shoote donc au sédatif PC et au passiflora (qui m’aide bien à dormir mais qui n’évitent pas les crises).
Comme prévu, l’accouchement se passe sans réel problème (je parle au niveau physique) et je suis sur un nuage depuis que ma fille est là. Tout roule comme sur des roulettes. L’allaitement se passe à merveille, ma fille semble heureuse, mon homme aussi, moi je suis sur une autre planète tellement je suis heureuse. Tout coule de source. Malgrè que ce soit notre premier, je sais quoi faire, pas de questions, même ma sage femme est impressionnée. On s’en sort vraiment bien. Je me dis: c’est bon je suis débarrassée de ces « crises », mais non. Elles refont leur apparition assez rapidement.
Un jour, la Morveuse avait environ 2 mois, je me retrouve par terre tellement la douleur est insupportable. J’ai la sensation d’étouffer. Je pose la Morveuse sur son tapis d’éveil et je reste à côté d’elle pendant environ 2 h à souffrir. Je n’appelle pas d’aide car on va me dire que c’est des attaques de panique dûe au post partum et on va encore me conseiller d’aller voir un psy. Vers les 3 mois de la puce je vais à l’hôpital tellement la crise est forte. Il me font patienter 1h dans la salle d’attente sans m’avoir ausculter rien. La crise passe, et je demande à se qu’on rentre. J’ai pas envie qu’on me prenne encore pour une patiente psy…
De retour en métropole pour des vacances, je fais une crise chez mes parents qui paniquent et m’emmènent chez mon médecin d’enfance qui panique aussi de me voir dans cette état. Pour une fois, il me dit que ça ne doit pas être psychologique, il y a une cause organique. Il veut m’envoyer de suite à l’hôpital. Je refuse. A l’hôpital, il n’y aura pas ma fille et elle va manger comment!! Il me fait une ordonnance pour passer une fibroscopie car il pense que c’est l’estomac.
Je rentre en Guyane, et là je tombe malade: fièvre, douleurs au niveau du foie, courbatures… En pleine épidémie de Dengue, pour mon medecin de Cayenne, il n’y a pas de doute, j’ai la dengue. Il me faut juste du repos et vu que j’allaite pas d’autres médocs que le doliprane… Quand on plafonne à 40 degrès et que c’est la même température que la température ambiante c’est raide … Je tiens à mon allaitement, je l’écoute.
3 jours couchée, avec ma puce à côté de moi, qui réclame le sein toute les 30 minutes, hurle quand elle a fini… Quelque chose ne va pas. J’appelle Guyane allaitement. Verdict je suis déshydratée donc je n’ai plus beaucoup de lait. La morveuse refusant les bib, on a tenue bon toute les deux. Les 3 jours les pires de ma vie à voir ma fille avoir faim.
Je passe enfin ma fibro qui montre un début d’ulcère, le médecin veut voir d’où ça vient et me fait passer une écho. Jahya a déjà 5 mois. L’écho fait l’effet d’une massue: calculs biliaires qu’il faut opérer rapidement.
Sauf que personne ne veut endormir et opérer une femme qui allaite. Déjà que pour la fibro (j’ai eu une anesthésie générale), j’ai eu un traitement de faveur, en fait j’en ai fait qu’à ma tête, car j’ai passé mon examen dans ma clinique. Mais pour une opération comme celle là, l’anesthésiste que j’adore refuse de m’opérer si je ne sèvre pas ma puce. Je refuse.
Je suis soulagée. Je ne suis pas folle. Je n’ai pas de problème psy, j’ai juste ces p**** de calculs qui me provoque de grosses crises douloureuses.
Je continue de vivre avec ces douleurs mais les médicaments pour l’estomac aide à les réduire. Je risque quand même à tout moment une pancréatite.
En septembre 2010, la Morveuse avait 9 mois. On rentre définitivement en métropole. Je prend rendez vous pour me faire opérer. On fait tout pour que je sèvre ma fille. Mais on ne refuse pas de m’opérer. Le chir et l’anesth savent que c’est vraiment risqué d’attendre pour m’opérer. Il m’opère la semaine d’après le rendez vous.
J’ai mis les choses au point avec l’anesthésiste, avec l’équipe: j’allaite alors je ne veux pas de médicaments pouvant causer du tort à ma fille. C’est marquer en rouge sur mon dossier. J’ai le droit à une chambre particulière pour ne pas déranger ma voisine de chambre avec l’allaitement (surtout avec un bébé de 10 mois!!!), moi ça m’arrange. Une copine de promo infirmière s’occupe de moi, impeccable. La morveuse vient téter avant que j’aille au bloc.
Au bloc, je rappelle les consignes.
L’opération c’est bien passée. Je remonte dans ma chambre encore un peu endormie. Ma puce ne va pas tarder à venir avec son papa pour téter. Avant je demande à l’infirmière ce que j’ai eu au bloc. Verdict: morphine et profénid. Donc je ne peux pas allaiter. J’ai cru que j’allais faire un meurtre! J’étais en colère! Personne n’a pris le temps de lire le dossier!! Je sais comment ça se passe dans le milieu hospitalier. Je sais qu’ils sont tous déborder. Mais c’est de ma fille qu’il s’agit là! La morveuse ne viendra téter que le soir, une fois le produit dissipé.
Le lendemain matin je sors contre avis médical pour être avec ma princesse.
C’est bon cette histoire est finie!
Toute cette histoire pour vous démontrer que être malade et nouvelle maman, ben c’est pas possible. C’est toujours lié à une dépression du post partum.
Et pire être malade et allaiter c’est impossible! Quand on écoute le personnel médical qui n’est pas du tout formé à l’allaitement, et encore moins à l’allaitement long, quoi qu’il arrive il faut sevrer le bébé. Je suis d’un naturel très têtue. J’ai tenu tête à tout le monde, je connaissais les risques pour moi. Les risques étaient sûrement trop gros, j’ai eu de la chance de ne pas faire de pancréatite. Mais je ne regrette pas mon choix. J’ai réussi à me faire opérer tout en allaitant ma fille.
Donc faites attention à ce que disent les medecins. Faites vous confiance. Je ne dis pas qu’ils sont tous incompétent mais je doute que leurs conseils d’aller voir une psy aurait soigner mes calculs…
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