Jeune, papa et paternant, mode d’emploi (Chapitre IV [A New Hope])

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Publié par Zhom | Classé dans Papaseries | Publié le 16-07-2012

La dernière fois, on a parlé du premier cri, aujourd’hui, on va parler du premier choix.
À moins que vous ayez décidé avec votre femme si elle allait avoir recours à l’épisiotomie ou non, un des premiers choix essentiels que vous allez prendre c’est de savoir comment vous allez nourrir cette petite crevette.
Alors un conseil, discutez-en avant la naissance. En effet, la discussion peut être longue si vous n’êtes pas du même avis, ça serait embêtant que bébé jeûne pendant 3 jours en attendant que vous vous décidiez …

Ici, on a opté pour l’allaitement … Pourquoi ? Et bien, en premier temps, j’m'en tamponnais l’oreille avec une babouche … La Madeleine voulait allaiter, si elle veut. Moi ça me change pas grand-chose. Pis j’avais vu ce sketch de Gad Elmaleh avec le biberon nocturne (à 1m45s sur le vidéo ci-dessous) …

Donc voilà, pour moi, c’était avant tout un aspect pratique … Une charge en moins à assumer, laissons la nourriture à maman.

Ohlala quelle idée je m’étais faite … Certes, il n’y a pas besoin de se lever la nuit, mais l’allaitement c’est pas de tout repos … Entre la montée de lait qui coûte un bras en coussinets, les dents qui mordent, les pics de croissance, les engorgements, les crevasses, la fatigue de la maman … Mais bon, ce ne sont que des soucis techniques, ça reste secondaire par rapport à l’apport que c’est pour le bébé. Et le plus dur n’est pas là pour l’allaitement. Non le plus dur n’est pas physique. Non, le plus dur c’est psychologique.

Quand un enfant est nourri au biberon, les gens vous laissent faire, vous savez super bien le nombre de cuillère de lait qu’il faut pour 12,4 ml d’eau, à condition de maîtriser les produits en croix. Vous savez combien de bibs de X ml il faut par jour. Cela fait de vous un bon parent aux yeux des autres. Quand vous allaitez, c’est autre chose.

Il tête trop, tu sais pas combien de ml il a bu, tu vas quand même pas lui donner à manger ici ! Tu le nourris toujours ? (j’ai toujours trouvé cette question d’un débile) Tu vas le sevrer bientôt ? Quoi, tu comptes pas le nombre de tétées ?
Et oui, quand on allaite, on est un mauvais parent qui ne se soucie guère de la nutrition de son enfant.

Non, l’allaitement, c’est pas tout rose, c’est pas le meilleur choix si vous voulez être peinard … Mais ça reste le mieux pour votre enfant … Oui, je sais, les laits artificiels sont vraiment adaptés aux enfants etc etc … Mais tant qu’on ne saura pas me dire (et j’ai posé la question à un commercial G****a qui n’a pas su me répondre) en quoi l’huile de palme est adapté pour le bébé, je resterai convaincu que ces préparations sont justes bonnes à nourrir un orphelin (et encore …). C’est d’ailleurs pour ça que la question ne s’est pas posée pour le morveux.

Je ne cherche pas à vous influencer dans votre choix, loin de là, j’aimerai que cette rubrique des papaseries reste neutre, mais comme je vous raconte mon vécu par son biais, c’est pas toujours facile.

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Jeune, papa et paternant, mode d’emploi (Chapitre III)

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Publié par Zhom | Classé dans Papaseries | Publié le 26-04-2012

Bon, maintenant qu’on est papa, la vie va nous confronter à différentes épreuves.
La première arrive peu après l’accouchement.

Épreuve number ouane du JPP (Jeune Papa Paternant): Les pleurs de bébé.

Et oui, vous êtes là avec le (la) p’tit(e) dans les bras, et là, c’est le drame ! La petit crevette pleure.
Vous aviez anticipé cet instant, vous vous étiez dit: « Bof, j’en ai entendu chialer des gosses, ça s’arrête quand ça en a marre. »
La différence ici, c’est que ce n’est plus un bébé lambda … Non, non, c’est VOTRE nouveau-né, celui qui pousse les cris qui VOUS déchire le cœur à vous seul.
A cet instant, une discussion irréelle entre vos multiples personnalités s’installe dans votre esprit:
- « Est-ce que je le redonne à sa mère ?
- Je vais passer pour un incapable …
- Il a peut-être faim …
- Ou peut-être qu’il a fait caca.
- Je vais lui faire faire un rototo.
- Mais il n’a pas mangé, il ne va pas roter !
- Peut-être qu’il ne m’aime pas.
- Mais pourquoi ces cris sont aussi difficiles à supporter ?
- Et si je lui faisais une grimace.
- Non, ça va lui faire peur … »

Votre esprit se calme, votre femme vous regarde avec un air perplexe. « Tu me le donnes ? Il a faim … »

Mais comment elle sait ça elle ?
Et bien elle est maman, l’instinct maternel tout ça tout ça …
Nous, on a pas de bol, on va devoir se former nous même.

On se dit que ça va passer avec le temps, qu’on va s’y habituer. En fait, on se s’y habitue pas. Quand on arrive à l’âge des caprices (non, ce n’est pas à 3 mois) on apprend à distinguer les cris de « caprice » des cris de détresse ou de douleur.
En étant bien attentif, on apprend à reconnaître les pleurs de la faim, du doudou perdu …
Mais au départ, on ne sait rien de tout ça, on a beau avoir lu des bouquins sur le sujet, ce cri démolit tout, vous rend impuissant. Ce premier cri de VOTRE bébé c’est une chose que vous n’oublierez jamais.
Cette sensation qu’il vous a procuré restera à jamais gravé.
Dorénavant, dès que vous entendrez un nouveau-né pleurer, cette sensation va remonter, elle sera multiplié par 10.000 quand ce sera votre enfant qui poussera à nouveau ce cri.

Être papa, ce n’est pas qu’un cœur qui a grossi massivement, c’est aussi une nouvelle capacité émotionnelle à votre porte. La souffrance partagée. Papa ça n’a pas que des avantages.

Et si vous voulez une astuce, face à un cri, le meilleur des remèdes est souvent un gros câlin bisouilleur !

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Jeune, papa et paternant, mode d’emploi (Chapitre II)

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Publié par Zhom | Classé dans Papaseries | Publié le 16-04-2012

Ce soir, c’est papaseries !

Où en étions-nous restés la dernière fois ?
Vous ne vous rappelez plus ? Oh bah je suis déçu, je n’écris plus … Na !

Bon OK … On en était resté à la naissance, juste après avoir récupéré le petit nouveau de la famille.

Oh, mais j’y pense, que fait le papa pendant l’accouchement ?

Et bien, il aide la future maman. Ça peut sembler irréel vu comme ça, mais c’est possible.
On a beaucoup l’image du papa paniqué qui s’évanouit à l’accouchement.
Personnellement, après avoir vécu un accouchement où je suis arrivé les mains dans les poches à la maternité (j’ai d’ailleurs dû les en sortir car il n’y a pas de trou aux emplacements des poches sur les surblouses) et un accouchement où j’étais préparé, ce n’est pas comparable.

Au premier, j’ai regardé les sages-femmes accoucher ma femme. Au deuxième, j’ai aidé ma femme à accoucher. Un papa préparé et présent est un héros pour sa femme. Même si cette dernière vous a traité d’incapable pendant l’accouchement, elle le regrettera quelques minutes plus tard, quand la souffrance aura laissé la place au bonheur.

Ça fait quoi un papa pendant un accouchement ?

À l’hôpital, pas grand-chose, on sait lui rappeler que les professionels de santé sont les uniques spécialistes de l’accouchement, surtout l’obstétricien, qui lui, sait mieux que n’importe qui …
Ils savent mieux que vous jauger la souffrance de votre femme, ils savent mieux qu’elle si le bébé va sortir. Pour résumer, « laissez Monsieur, on s’en charge, asseyez-vous là, prenez un numéro d’Auto Plus, on vous appellera pour le cordon OK ? »

Pour pallier à celà, j’invite les futurs papa à aller aux cours de préparation à l’accouchement. Même si ça semble barbant d’entre parler de déchirement, on y apprend beaucoup de choses. Beaucoup de choses, qu’on peut rappeler à sa femme le jour J, parce qu’elle aura autre chose à faire que d’essayer de se rappeler ce qu’on lui a dit …

Je me rappellerai toujours d’une scène à l’accouchement du morveux:
« - Je vais jamais y arriver.
- Mais si chérie, rappelle-toi ce que la sage-femme t’a dit, comme ça et hop ça va mieux.
- Ah oui c’est vrai. »

Là, rien qu’avec une phrase que vous avez bêtement retenu à un cours de prépa, vous lui avez épargné 30 minutes de douleur supplémentaire et vous êtes devenu le héros de son accouchement. De votre accouchement.

Le papa est aussi là, si vous accouchez en structure hospitalière et que vous avez ébauché un projet de naissance auparavant, pour rappeler au personnel soignant vos souhaits pour cet accouchement ou pour coller une droite à l’obstétricien qui traite votre femme comme un chien (à ne faire que quand le bébé est sorti, sinon les chances que vous le voyiez sortir sont compromises).

Pour conclure, la place du papa à l’accouchement est indispensable et elle ne se limite pas à la coupe du cordon, malheureusement, à l’heure actuelle personne ne lui la donne d’office, il faut batailler pour se la faire. N’hésitez pas, battez-vous pour votre paternité, n’en faites pas un devoir, faites-en un droit. Et ce n’est pas votre femme qui vous contredira.

Une fois l’accouchement passé, on est donc là, avec le p’tit jambonneau dans les bras, il est temps pour vous de …. Oh, vous avez vu l’heure ? On continuera plus tard ;)

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Jeune, papa et paternant, mode d’emploi (Chapitre I)

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Publié par Zhom | Classé dans Papaseries | Publié le 31-03-2012

Voilà le premier article d’une série dans laquelle j’essaierai de guider les papas qui sont un peu dans la situation dans laquelle j’étais avant la naissance de la morveuse, à savoir un futur jeune papa qui n’y connaissait rien en papaseries (oui j’ai inventé le mot, si vous voulez l’utiliser, merci de m’envoyer vos chèques à l’ordre de Blog de Zhom & Cie …).

Pour commencer ce « Mode d’emploi des papaseries » on va donc se poser une question: Comment devient-on papa ?
Ôtez donc ce sourire niais, on ne parlera pas ici de cet acte sauvage, passionné, bestial et … Je m’égare là non ?
En fait non, on va d’abord se demander « Quand devient-on papa ? ». Ça c’est une bonne question … Alors déjà y’a pas d’âge … Enfin si, il faut avoir passé sa puberté pour pouvoir concevoir …
On pense devenir papa quand sa compagne arrive avec un bâtonnet ruisselant de pipi avec un sourire lui mettant les oreilles en valeur (cette attitude est d’ailleurs assez révélatrice, on sourit rarement quand on a du pipi sur les doigts) en annonçant: « Tu vas être papa ! ». Mais en fait c’est pas là.
Après, on pense qu’on est devenu papa quand on voit la première échographie et qu’on voit cette espèce de p’tite crevette frétillante dans le ventre de sa douce. Mais en fait c’est pas là.
Plus tard, on sent bébé qui bouge, mais c’est toujours pas là qu’on devient papa.
Non, en vrai on devient papa quand on a son bébé pour la première fois dans ses bras. Cet instant là, on s’en souvient toute sa vie. Ce moment précis où on a dans les bras ce petit machin d’une cinquantaine de centimètres qui tétouille dans le vide, notre coeur grossit d’environ 500 000 %. C’est une sensation assez bizarre où on se rend compte qu’en fait l’amour ben on savait pas ce que c’était.
C’est quand on se rend compte que ce petit être compte bien plus que sa propre vie qu’on devient un papa …

Quelques centièmes de seconde plus tard on est assailli par une seconde question. « Je suis censé faire quoi maintenant ? »
Alors, tout d’abord, ne pas lâcher le bébé OK ?
Au pire, le rendre à sa mère, mais surtout ne pas le lâcher.
Après il va falloir s’en occuper et prendre soin de lui …
Comment ?

Ben on verra ça dans le prochain article ! :)

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