Kéké se marie

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Publié par Zhom | Classé dans Un morveux est né | Publié le 11-08-2018

Samedi 4 août, c’était le mariage de ma « belle »-sœur Claire a.k.a Kéké (les guillemets n’ont pas vocation à mettre en doute sa beauté, mais je la considère plus comme ma petite sœur que comme ma belle-sœur)

Nous avons donc réservé une maison à Saint-Pierre-Église sur Airbnb du 3 au 11 août, étant donné que le mariage se déroulait à 200km de chez nous.

Nous arrivons donc le 3 à 17h à notre gîte, prenons possession des lieux et hop ! tout le monde au lit à 20h, demain matin, c’est coiffeuse à 8h15 pour les filles.

À 4h50, la Madeleine me réveille: « Cœur, je perds les eaux … »
Et oui, rappelez-vous, le terme était prévu pour le 6 août. Mais comme cette connasse de Caroline avait parié sur le 4 août et qu’elle ne se trompe toujours que de quelques heures …
Je réponds donc à la Madeleine :
 » – Si ça se trouve, on a 24h devant nous comme pour Ézéchiel …
- Euh non, vu les contractions que je me tape, c’est pour aujourd’hui. »

La Madeleine, se lève, s’assoit sur son ballon, la tête posée sur la table, et commence à osciller du bassin, plus de doute, c’est pour aujourd’hui. Je me rendors donc un peu, me réveille à 5h30, vais la voir, je lui effleure le dos, la réponse est immédiate:  » ME TOUCHE PAS !!! »
OK, on n’en a donc plus que pour 2 ou 3 heures.

6h45: « Je veux aller sous la douche »
Le travail avance donc bien, je mets l’eau à couler et lui installe le ballon sous la douche.

7h00: j’appelle « belle »-maman (même principe)
« - Le travail a commencé, vous pouvez passer prendre les enfants pour emmener les filles au coiffeur ?
- OK, j’arrive »
Je lève les enfants, les fais déjeuner, leur annonce l’imminence de la naissance. Esaïe fait la gueule, elle voulait couper le cordon, mais elle veut aussi lancer des pétales de fleurs avec Zoé.

7h30: belle-maman arrive, fait un bisou à sa fille et embarque les morveux.
Au même moment, la Madeleine veut aller aux toilettes. Je l’extraie donc de la douche et l’accompagne jusqu’aux commodités. 10 minutes après, elle m’appelle avec un ton désespéré. J’arrive et me prends un fou rire, elle est assise sur les toilettes (exiguës), une jambe de chaque côté de la porte.
« Je suis coincée, je peux plus sortir, je veux pas accoucher sur les chiottes ! »
Je lui explique de refermer la porte, mettre les 2 jambes sur le côté et rouvrir la porte.
« Je peux pas, j’ai mon ventre entre mes jambes ! »
Je l’aide donc à se lever et à sortir tant bien que mal.

Je lui demande où elle veut aller.
« J’en sais rien, je veux juste qu’il sorte ! »
Je ramène donc bâche, plaid et ballon dans le couloir où s’enchaînent pléthore de positions et d’interjections comme « Je veux aller à l’hôpital ! » ou « Qu’est-ce que j’ai été con de pas faire de dossier anesthésiste à Cherbourg, j’aurais pas de péridurale ! »
La phase de désespérance est là, c’est bon signe, ça ne devrait plus tarder. Je la ramène à la réalité, lui rappelle qu’il est trop tard pour aller où que ce soit et de se concentrer sur ses contractions.

Elle trouve finalement sa position, accroupie, agrippée à moi, épaule contre épaule, tête contre tête, main dans la main, comme à chaque naissance finalement. Je sais pas pourquoi elle s’emmerde toujours à  chercher une position pendant 2 heures alors que ça finit toujours pareil.

Une poussée, 2 minutes de repos, seconde poussée, la tête s’engage. Je sens la Madeleine réinspirer un grand coup et réenchainer une poussée aussitôt.

Et voilà, je le sens tomber dans mes mains, je l’amène sur le torse de sa mère, on chiale comme des madeleines de bonheur, je les emmitoufle dans le plaid, prends la première photo du petit Isaac, il est 8h44.

5 minutes après, la Madeleine veut aller s’allonger, seul hic, le cordon est très court. Je l’aide à se relever et aller jusqu’au lit, le petit prend sa première tétée. Je clampe le cordon, le coupe et recouvre tout se petit monde de couvertures.

À 13h, la Madeleine me dit « je veux voir ma sœur se marier à l’Église ».
J’habille le petit bout, prépare tout, à 14h30 on grimpe dans la voiture.
À 15h15, on arrive à Acqueville, les mariés sortent de la mairie.
Claire fond en larmes en voyant sa sœur et son neveu. La Madeleine fond en larmes en voyant sa sœur en mariée.

Nous sommes pile à l’heure pour la cérémonie à l’Église. Une cérémonie joyeuse et riche en émotions. Je lis le discours de la Madeleine aux mariés à sa place (ce qui n’est que justice puisque c’est moi qui l’avais écrit).
Après la cérémonie nous regagnons le calme de notre gîte.

J’irais le déclarer à la mairie lundi … Mais ça c’est une autre histoire.

 

 

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Lettre à toi ma fille

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Publié par Zhom | Classé dans Un morveux est né | Publié le 20-12-2012

Il y a maintenant 2 ans j’ai cru qu’on était en train de vivre un sevrage naturel, j’étais fière d’être allée au bout alors que tu n’avais que 14 mois.

2 ans ce sont donc écoulés, j’ai commencer une autre histoire d’allaitement avec ton petit frère il y a 14 mois. Et depuis je ne cesse de penser à notre allaitement fini trop tôt. Ton refus de téter, le début de ma grossesse, le lait qui s’est tarit.

Je me croyais informée, forte et non influençable. En fait il n’en était rien.

Vers tes 7 mois, j »ai écouté les « autres », tu es toute fluette malgré les tétées à volonté, maintenant je le sais c’est juste ta morphologie. A l’époque on m’a mis la pression, le doute, et j’ai commencer la diversification alors que tu n’étais pas totalement prête, et je t’ai donné un bib de farine le soir avant que je parte travailler en plus de la tétée.
Les tétées à volonté la journée sauve notre allaitement.

A tes 9 mois on déménage et on habitera 2 mois chez tes grands parents, et sous les remarques de la famille, et de l’expérience de ma maman, le nombres de tétées diminue et on arrive à 2 tétées par jour, voir 3 parfois. Tu ne manges pas plus de solides pour autant.

Je n’étais pas la maman que je suis aujourd’hui, sure d’elle et de ces idéaux. J’ai voulu que tu grandisses trop vite, que tu sois trop vite indépendante. Je suis tellement désolée d’avoir brisée notre lien lacté. Tu es une petite fille merveilleuse du haut de tes 3 ans et tes 12 kg durement gagné. On a gagné toutes les batailles au jour d’aujourd’hui: cassure de la courbes, prise de poids difficile, refus de s’alimenter, dépression à tes 20 mois, crises d’angoisse, problème de sommeil, somnambulisme. Toutes ces choses qui ont commencé après notre rupture lactée.

Ton petit frère a de la chance, il a une maman plus forte grace à toi mais surtout une grande soeur qui a chaque tétée le regarde avec bienveillance et amour, et qui l’encourage à garder ce lien lacté si spécial.

Saches ma fille que ta maman s’excuse, et que même si on ne peux pas refaire le passé, je ferai tout pour que ton futur soit le plus doux possible.

Je t’aime.

Ta maman

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Chéri, je suis enceinte ! Je veux accoucher à la maison !

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Publié par Zhom | Classé dans Un morveux est né | Publié le 28-01-2012

94% de mes lecteurs sont des lectrices … Mais c’est pas pour autant que j’oublie mes lecteurs masculins ! Pour preuve, ce soir on va mettre 94% de mon lectorat de côté, (je vais regretter cette phrase en regardant mes stats demain !) et on va se concentrer sur les 4% restants (Oui, Facebook n’est pas très doué en Maths …).

OUI ! Cet article s’adresse à toi le mâle qui se cache derrière ma lectrice habituelle !

Alors que dans la plupart des cas, le principal souci du mâle lorsque sa douce est en cloque est de savoir quel siège auto il va choisir pour aller les sièges en skaï de la voiture, ou bien d’apprendre à changer une couche sans vomir; certains mâles sortent du lot. En effet leur tendre et douce leur a annoncé qu’elle voulait accoucher à la maison.

« Hein ? Quoi ? Mais t’es folle ? Et si il t’arrive quelque chose ? » (Comprendre: Mais t’es ouf ma fille, tu vas nous ruiner la moquette !)
Et là, le mâle énumère tout un tas de scénario tous plus catastrophiques les uns que les autres, enfermant leur sucre d’orge dans une bulle de peur qu’elle ne quittera plus jusqu’à l’accouchement.

Alors déjà, tous ces scénarios catastrophes peuvent se passer à l’hôpital, mais nous ne nous attarderons pas sur le sujet de la dangerosité de la chose … On en parle déjà assez dans tous les articles, pages web qui traitent du sujet.

Moi, je souhaite juste dire un petit truc à vous les mâles qui êtes réticents à un accouchement à domicile.
Si vous avez déjà été papa auparavant, (en général, les mamans voulant accoucher à la maison ont déjà subi vécu un accouchement à l’hôpital) Vous avez surement passé des heures à côté de votre femme ligotée à sa table d’accouchement, les pieds dans les étriers, une sage-femme le bras dans son intimité à l’écouter hurler des choses vous semblant incompréhensibles en vous broyant une par une chacune de vos phalanges, sans que vous ne disiez rien sur la douleur qu’elle vous inflige sous peine de vous faire traiter de lopettes parce que ELLE elle souffre plus (en même temps, c’est pas votre faute). Il faut savoir qu’à la maison, votre bien-aimée (et oui, quand elle accouche à la maison, la femelle humaine n’est plus une psychopathe), va vous parler, vous demander de l’aider, ce que vous allez pouvoir faire sans vous heurter à une inconnue vous disant qu’elle sait ce qu’elle fait et c’est là que se situe toute la différence.

Une femme aidée par une personne de confiance se sent rassurée, apaisée, rendant l’accouchement plus serein, une femme sereine à l’accouchement, c’est un bébé qui naît serein.
Des « vas-y mon coeur, tu vas y arriver, t’es la plus forte » chuchotés tendrement à l’oreille sont bien plus efficace que des « Allez madame, on se motive et on pousse plus fort là, vous poussez pas assez » hurlés depuis l’autre bout de la salle par une femme que vous n’aviez pas vu avant car elle était cachée par le reste de l’équipe soignante.
Quand mon fils est né, je l’ai attrapé, il n’y avait personne entre ma femme et moi, il n’a pas pleuré, je l’ai mis dans les bras de sa maman et il lui a « souri ». J’ai vu le visage de ma femme s’emplir de bonheur, d’émotion et de joie.
Vous n’êtes pas obligé de faire tout ça, la sage-femme est là pour ça. Moi, je voulais le faire, je n’aurais jamais pu dans un hôpital et si la sage-femme ne m’y avait pas préparé et surtout si elle ne m’avait pas dit que j’en étais capable !
Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie en voyant le visage radieux de ma femme, de voir ce petit bout tout sale mais heureux et en paix. Et ça, ça vaut toutes les angoisses que j’ai pu avoir à l’idée de cet accouchement à la maison. Parce que même si je faisais le fier en disant que ma femme allait accoucher à la maison, quand elle a commencé à pousser dans la baignoire, je dois vous avouer que j’flippais un peu quand même.

Mais tout ça, c’est de la bonne peur, et je vous souhaite un jour de prendre votre courage à 2 mains pour l’affronter un jour.

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Un bébé ça métamorphose ses parents …. Mais pas que …

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Publié par Zhom | Classé dans Un morveux en cours, Un morveux est né | Publié le 31-10-2011

Voilà, il y a 9 mois un petit amas de cellules commençait à danser dans un utérus … Ce petit amas va devenir mon fils, il ne mesure même pas un millimètre mais déjà il commence à imposer sa loi à son environnement.
Il grossit lentement jusqu’à ce que Maman et Papa se rendent compte de sa présence et la leur vie est chamboulée. Ce que l’on ne sait pas c’est qu’il avait déjà annoncé sa présence à celle qui sera plus tard sa grande sœur … Il y a quelques semaines, sa grande sœur a arrêté de prendre le sein de maman, le goût avait changé.

9 mois étranges ont alors commencé pour la morveuse. 9 mois où elle a appris ce qu’est un petit frère, où il grandit avant de naître et bien d’autres choses.

Le premier choc pour nous, parents, c’est quand on a demandé à la morveuse où se trouvait son petit frère et qu’elle a montré le ventre de sa maman. Ça y est, c’était officiel, elle avait commencé à comprendre. Peut-être était-ce dû à nos lectures intensives de « Bébé Koala, petit frère est né » ou aux coups qu’elle recevait quand elle montait sur le ventre de sa mère.

Au fur et à mesure que la morveuse comprenait ce qu’il se passait, son attitude a changé … Nuits en dent de scie alors qu’elle faisait ses nuits, refus de manger alors qu’elle mangeait seule, irritabilité, somnambulisme. Nous avons mis tout ça sur sa peur de l’arrivée de son petit frère.

Mais en l’emmenant voir le médecin parce qu’elle était malade, on a eu un choc, la morveuse n’a quasiment pas pris de poids depuis sa dernière visite … On l’a donc emmenée voir une psychologue pour essayer de comprendre son refus de manger et essayer de lui refaire grimper sa courbe de poids.

Verdict, la morveuse n’a pas peur de l’arrivée de son frère mais a peur pour sa maman qu’elle voit grossir, souffrir et « perdre ses capacités » au fil de sa grossesse, elle s’est donné pour mission de s’occuper de sa maman et de ce bébé qui arrive bientôt. On a donc du lui rappeler que ce n’était qu’une petite fille, que papa était là pour s’occuper de maman et que la Sage-femme était là pour s’occuper du bébé.

La Sage-Femme se prête au jeu, c’est la morveuse qui écoute le bébé avec le monito, Isabelle lui explique comment est le bébé, ce qu’il fait etc … La morveuse recommence à manger, mais fait la difficile, les nuits sont plus longues mais il y a encore un réveil de temps en temps.

Et le 21 octobre au matin, elle a rencontré son petit frère et ça a été la métamorphose, elle est venue le voir, lui a fait un bisou et lui a caressé la joue.
Depuis elle refait ses nuits entières, s’est remise à manger etc… La pression est retombée.

Un enfant c’est une épreuve pour les parents … Mais pour les enfants aussi.

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Mes enfants se suivent mais ne se ressemblent pas.

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Publié par Zhom | Classé dans Un morveux est né | Publié le 25-10-2011

Vous l’avez lu, le morveux est né …

Avant qu’il naisse on a entendu un paquet de « Bah vous venez juste d’en avoir un, c’est pas un peu tôt ? » ou « Vous remettez ça ? » … Il n’y a que quelques jours qui sont passés, mais il y a une chose que je peux vous dire c’est « Les enfants se suivent mais ne se ressemblent pas … »

Ma fille, lorsqu’elle est née a eu beaucoup de mal à trouver le sein, le morveux l’a trouvé direct.
Ma fille n’avait pas de cheveux, le morveux est un beau blond.
La morveuse enchaînait les coliques, le morveux régurgite.
La morveuse ne dormait que dans les bras de sa mère, le morveux dort partout.
Ma fille se faisait entendre en hurlant ses coliques, mon fils se fait entendre en lâchant des pets et des rots comme je n’en ferai jamais.
La morveuse tétait 45 minutes et en dormait 15, le morveux, tête 15 minutes et en dort 45.

Je pourrais continuer la liste mais ça deviendrait long et chiant.
Tout ça pour dire, qu’on ne fait pas des enfants pour répéter indéfiniment un même cycle. Non, chaque enfant est différent, c’est pour ça que j’en veux plein, chacun sera une pierre de plus dans mon mur (fan de Pink Floyd inside).

Oui, mes enfants ont 21 mois de différence, mais ils sont tellement différents que c’est super à vivre. Et puis il faut voir la morveuse avec son petit frère … Ce matin elle était allongée à côté de son frère, le regardant tendrement et lui caressant la main. Je m’en serai voulu de rater ça …

Les enfants c’est super, faites-en (en plus ça en fera plus pour payer nos retraites plus tard) !

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